Le lancement des activités de la fondation qui lui est dédiée a été marqué par un sujet qui tenait au cœur d’Amadou Moctar Sakho: «Les relations entre la langue officielle, l’arabe, et les langues nationales».
Amadou Moctar Sakho est né en 1864 à Segou (Mali) d’un père parti avec El Hadj Omar Tall et d’une mère soninké du Mali. Il est revenu dans le Fouta de son père à l’âge adulte. «Omar Tall, dit El-Hadj Omar, est le fondateur d’un empire éphémère, l’empire Toucouleur (ou Torodbe), sur les ruines des royaumes animistes de l’actuel Mali, dont ceux des Bambara», écrit à son propos l’historien Bernard Lugan.
Après de solides études coraniques, l’homme de lettres, de science et de culture s’est établi à Boghé, au sud de la Mauritanie pour partager ses connaissances de l’islam. Une science de l’Islam qui lui a permis de résister pacifiquement au choc brutal de la colonisation à la manière des grands, devenant par suite cadi supérieur.
Décédé en 1934, il repose à Saint-Louis au Sénégal.
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Limam Ahmed, homme politique, met en avant la dimension et le rôle de l’érudit dans les rapports entre l’arabe, langue officielle aujourd’hui en Mauritanie, et les langues nationales, et aborde le débat controversé sur la transcription des langues nationales.
Sidi ould Cheikh, professeur de médecine, insiste sur l’intelligence sociale de l’érudit, qui a permis une résistance pacifique aux colons français. Un enseignement dédié à toutes les communautés,faisant de lui une personnalité universelle.
Moctar Sakho, président de la Fondation Thierno Amadou Moctar Sakho, insiste sur la dimension socio-politique de l’homme.