«C’est avec une grande fierté et un grand espoir que nous nous réunissons aujourd’hui pour célébrer cette avancée vers la paix et la réconciliation», a déclaré lors d’une cérémonie de «réintégration» le général Mahamadou Ibrahim Bagadoma, gouverneur de la région de Diffa (sud-est), toujours en proie aux attaques du groupe armé islamiste.
Les 124 ex-combattants, dont 44 mineurs, ont été «formés dans plusieurs filières socioprofessionnelles» et on reçu «leurs certificats d’exemption de poursuite judiciaire», a précisé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Le coordinateur national des programmes de stabilisation et de reddition des ex-combattants, Malan Goni Ibrahim, a félicité les repentis et souligné qu’«en acceptant de déposer les armes, (ils ont) fait un choix courageux en faveur de la paix et de la reconstruction de notre pays».
«Vous portez désormais une lourde responsabilité envers vos frères et sœurs restés en brousse», a poursuivi M. Malan Goni, enjoignant les anciens miliciens à aider à poursuivre la démobilisation des combattants toujours actifs.
«Plus de 700″ repentis de Boko Haram sont déjà passés par le centre de déradicalisation et de formation professionnelle de Goudoumaria, opérationnel depuis 2017», a rapporté la télévision d’Etat nigérienne.
Avant d’être renversées en juillet 2023 par un coup d’Etat militaire, les autorités du Niger avaient « tendu la main » aux combattants de Boko Haram - groupe né au Nigeria mais actif dans plusieurs pays voisins-, promettant une amnistie à ceux qui se repentiraient.
La junte qui s’est emparée du pouvoir lors du coup d’Etat, dirigée par le général Abdourahamane Tiani, poursuit avec cette sixième vague de réintégration le travail de démobilisation des combattants.
Depuis une dizaine d’années, le Niger est le théâtre d’attaques de groupes armés - pour certains liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique - qui endeuillent le pays et opèrent également au Mali et au Burkina Faso voisins.