Niger: chaleur suffocante, sécurité défaillante... le difficile début du ramadan

La prière dans une mosquée de Niamey.

Le 24/03/2023 à 11h06

Au Niger, le début du ramadan se vit par certains fidèles musulmans dans la difficulté, tiraillés qu’ils sont par des prix qui s’envolent et un mercure qui s’affole.

Les fidèles musulmans du Niger ont entamé, le jeudi 23 mars 2023, le début du jeûne du mois de Ramadan. Quatrième pilier de l’Islam, le mois de ramadan est une période d’abstinence durant laquelle le pratiquant s’abstient de manger et de boire et s’éloigne de tout plaisir charnel de l’aube au coucher du soleil.

Au Niger, le ramadan débute dans un contexte marqué par l’insécurité, la vie chère et la canicule. «Nous avons débuté le mois de ramadan dans des conditions difficiles parce que tout est cher, mais du point de vue de la santé, Dieu merci. En ce qui concerne les produits de première nécessité tout est cher», déclare Abdoulaye Mamane.

«Tout d’abord, nous remercions Allah. Le ramadan de cette année se passe également dans des conditions extrêmement difficile pour les musulmans avec la cherté de la vie, c’est notre réalité», se désole Ousmane Sidibé Boukari.

Le mois de ramadan, qui dure entre 29 et 30 jours, est un moment privilégié de spiritualité et de combat contre tout ce qui empêche le croyant de se repentir. Il se partage en trois décades, avec pour chacune d’elle une signification précise. «La première décade c’est la miséricorde d’Allah, on doit partager ce qu’on n’a, ce qu’Allah nous a accordé, réconcilions nous entre nous, aimons nous à nouveau entre nous. A cette première décade un changement de comportement est recommandé», indique Cheikh Bizou Oumarou, imam prédicateur.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 24/03/2023 à 11h06