Niger: des formations express en électricité bâtiment, une alternative pour les jeunes chômeurs

Des ingénieurs forment des jeunes en électricité afin de faciliter leur intégration dans la vie active.

Le 09/04/2023 à 14h26

VidéoDepuis 2022, des volontaires nigériens offrent des formations de courte durée en électricité bâtiment au profit de jeunes au chômage en vue de les aider à s’autonomiser et s’insérer dans la vie active.

Harouna Moumouni est un jeune nigérien diplômé en électromécanique mais éprouve bien de difficultés à trouver un emploi. Harouna décide alors de suivre une formation de courte durée en électricité bâtiment et depuis lors, ses journées sont chargées de commandes. Les sollicitations viennent de partout pour des installations électriques. Financièrement, il semble bien s’en sortir.

«Avant j’étais étudiant, j’ai passé des années à ne rien faire. Depuis que j’ai suivi cette formation en électricité bâtiment, j’ai mes propres contrats et Dieu merci vraiment», explique Harouna Moumouni, électricien bâtiment nouvellement formé.

La réussite de Harouna est le fruit d’une initiative pensée et mise en œuvre depuis début de l’an 2022 par de jeunes ingénieurs nigériens.

Il s’agit ici de dispenser une formation à bas coût mais rapide en électricité bâtiment aux jeunes en situation de chômage afin qu’ils soient autonomes et qu’ils participent activement au développement économique du pays.

«C’est pour réduire le taux du chômage au Niger que nous avons initié ces formations à l’endroit des jeunes notamment en ce qui concerne le métier d’électricien bâtiment», explique Arzika Aboubacar, formateur principal.

Pour les nouveaux apprenants, le métier d’électricien bâtiment offre de nombreux avantages au Niger, notamment à Niamey, devenu un chantier ouvert depuis quelques années déjà. Il s’agit pour eux d’apprendre vite, pouvoir travailler et gagner sa vie. «Je me suis intéressé à cette formation parce qu’aujourd’hui à Niamey, c’est un métier qui paye. Je vais apprendre le plus tôt possible pour pouvoir travailler et ne plus tendre la main aux parents», explique Moussa Illia, participant à la formation.

«Je collecte les déchets au niveau des ménages à Niamey pour pouvoir m’inscrire à cette formation afin d’avoir un travail meilleur et pouvoir bien gagner ma vie», déclare Harouna Hassan, participant à la formation.

Cette initiative est à la base de la formation au profit de 40 jeunes depuis son lancement, les initiateurs ambitionnent à l’avenir d’en former le maximum .

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 09/04/2023 à 14h26