Dès le 1er janvier 2025, toute moto circulant au Niger sans papiers et sans plaque d’immatriculation sera saisie et mise aux enchères. Cette décision est diversement appréciée par les habitants de Niamey. «Je ne suis pas contre le fait que les autorités exigent des citoyens de se conformer aux règles, mais avec la situation du pays, ils doivent essayer de revoir cette décision car les papiers sont chers et les gens n’ont pas d’argent», explique Ismaël Mamane.
Oumarou Mamane, un autre habitant de la capitale, étaye ses propos chiffres à l’appui «nous ne pouvons pas admettre cette décision malgré notre soutien à nos autorités. Mais comment peut-on demander d’établir des papiers qui coûtent jusqu’à 40.000 voire 50.000 F CFA à une vieille moto dont le prix ne dépasse même pas les 30.000? Ça ne tient pas la route. Les autorités doivent essayer de réduire davantage les tarifs de la douane et les autres papiers pour les anciennes motos. Je pense que cela encouragerait les usagers à se conformer aux règles», renchérit Oumarou Mamane.
Ismaël Mamane et Oumarou Mamane, comme d’autres, ne semblent pas satisfaits des réductions annoncées pour accompagner l’obligation de disposer de plaque d’immatriculation sur chaque deux-roues. Ces réductions sont de 50% pour les tarifs de la douane ainsi que du service d’immatriculation afin de rendre les documents plus accessibles.
Mais tout le monde n’est pas du même avis que ces deux personnes qui se sont exprimées sur le sujet. D’autres souhaitent que l’État mette fin à l’anarchie qui prévaut au niveau de la circulation routière et assurer davantage de sécurité aux citoyens.
«Personnellement, je salue cette initiative parce que non seulement elle cultive le civisme dans notre ville mais peut également lutter contre la criminalité grandissante à Niamey, car les réseaux criminels auront des difficultés à opérer avec des motos immatriculées», souligne Abdou Salam Bachirou.