«Il y a eu 12 décès suite à l’attaque menée jeudi après-midi à 14H00 locales (13H00 GMT) par des hommes armés», a précisé à l’AFP un responsable de la mairie d’Anzourou. D’après une liste des victimes fournie à l’AFP par ce responsable, toutes sont des hommes.
Les attaques ont visé Doukou Saraou et Doukou Makani, deux villages distant de moins d’un km administrés par la commune d’Anzourou.
Une source sécuritaire a «confirmé» les attaques sans donner de bilan.
L’immense et instable région de Tillabéri, est située dans la zone dite «des trois frontières» entre Niger, Mali et Burkina Faso, régulièrement frappée par les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique (EI).
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Ces groupes y mènent leurs assauts malgré le déploiement massif des forces anti-jihadistes et de l’état d’urgence en vigueur. Des soldats français les combattent aux côtés des militaires nigériens, selon les autorités des deux pays.
Plusieurs villages d’Anzourou avaient déjà été ciblés par des attaques entre mai 2020 et août 2021: des dizaines de personnes y avaient été massacrées dans leurs maisons et leurs champs, ou dans des mosquées, par des hommes armés venus à motos.
En 2022, une crise alimentaire a durement frappé cette zone en raison du manque de pluies et des attaques de présumés jihadistes. De nombreux paysans ayant osé aller cultiver leurs champs avaient été tués.
En 2021, les autorités avaient dû réinstaller dans la capitale régionale Tillabéri 12.000 habitants qui avaient fui leurs villages après une série d’attaques et d’ultimatums lancés par des groupes jihadistes.