Les violations des droits humains en hausse au Niger, selon le bureau national du HCDH, à cause du terrorisme

Augmentation des violences en droits humains au Niger.

Le 18/07/2023 à 10h06

VidéoLe bureau national du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme au Niger HCDH a publié, le vendredi 14 juillet, sa note trimestrielle, allant du 1er janvier au 31 mars 2023, sur la situation des droits de l’Homme et du droit international humanitaire au Niger. Il y ressort que les violations des droits humains sont en hausse de 50,40% comparativement à la même période de l’année précédente. En cause : les groupes terroristes.

Du 1er janvier au 31 mars 2023, la note trimestrielle du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme fait ressortir une nette augmentation des violations des droits de l’homme au Niger.

«De l’ensemble de ses activités, et grâce à son réseau de partenaires locaux, le HCDH a enregistré 529 victimes, contre 351 victimes pour la période précédente, d’atteinte des droits de l’homme et de violation du droit international humanitaire, soit une nette progression de 50,40%», a souligné Omer Kebiwou Kalameu, représentant du HCDH au Niger.

Des cas majoritairement répertoriés dans les régions de Diffa, Dosso, Maradi et Tillabéri, souligne le représentant du HCDH au Niger.

Les auteurs de ces crimes sont connus. «Il s’agit des groupes armés non étatiques, du Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS), de Boko Haram et des groupes armés non identifiés», déclare Omer Kebiwou Kalameu.

Le patron du bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme du Niger a toutefois précisé que les tendances ainsi dégagées ne concernent pas toutes les régions du Niger du fait que pour des raisons de sécurité, le HCDH n’a pu accéder à certaines localités.

A l’occasion de cette présentation, les acteurs de la société civile, notamment les journalistes spécialisés en questions des droits de l’homme, ont réagi.

«Il reste du chemin à parcourir tant du point de vue des droits humains en général que ceux liés à la vie carcérale et aux migrants», explique pour sa part Hama Amadou, journaliste à la Télévision Ténéré.

«Il ressort de cette note du HCDH la nécessité de conjuguer les efforts de toutes les parties prenantes pour mieux promouvoir et protéger les droits humains au Niger», souligne Abdoulaye Abdrahamane, journaliste et responsable média en ligne.

Il faut rappeler, que l’exercice du HCDH s’inscrit dans le cadre de l’accord de siège signé le 9 décembre 2019 avec le Niger et qui donne audit Commissariat les prérogatives d’observer la situation des droits de l’Homme en vue d’assister le gouvernement en ce qui concerne le développement et la mise en œuvre des stratégies, programmes et mesures visant à promouvoir et protéger les droits de l’Homme au Niger.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 18/07/2023 à 10h06