Niger: fabricants et revendeurs d’outils agricoles manuels se frottent les mains

Pic saisonnier des ventes d’outils agricoles manuels au Niger.

Le 09/06/2024 à 17h56

VidéoLe mois de juin annonce le début de la période de l’hivernage avec des pluies qui commencent à arroser une grande partie du territoire. Cette période provoque une ruée des cultivateurs vers le marché des outils de culture. L’agriculture et l’élevage assurent des revenus pour plus de 80% de la population.

En prélude de l’hivernage, le marché de Katako à Niamey est inondé d’outils manuels indispensables aux différentes cultures et au travail de la terre. «Je viens d’être informé que la première pluie est tombée sur notre village. Comme à l’accoutumée, en bon cultivateur, la première des choses consiste à acheter des outils tels que les hilaires qui nous permettent de travailler nos champs. Je viens juste d’en acheter six, j’espère que ça va être suffisant pour les travaux de cette année», explique Omar Garba, cultivateur.

«L’achat des outils de culture est le premier réflexe que doit avoir tout agriculteur», témoigne Abdoulmoumouni Issaka, également cultivateur.

Cet engouement pour ces outils est une aubaine pour les revendeurs qui enregistrent une hausse de leur chiffre d’affaires. «J’ai passé une commande très importante en matériaux de travaux champêtres car c’est durant cette période qu’ils sont très sollicités par les agriculteurs, et on arrive à s’en sortir», explique Abdoulaye Issifou. «On profite bien de cette période favorable au commerce des outils de culture. Actuellement, je m’apprête à livrer une commande très importante depuis un village. On ne peut que remercier Dieu et souhaiter un bon rendement aux cultivateurs», ajoute Aboubacar Arzika.

Selon la Banque mondiale, le Niger a une économie peu diversifiée, dépendant de l’agriculture et de l’élevage à hauteur de 40% de son Produit Intérieur Brut. Ce secteur assure 35 % des exportations et constitue la principale source de revenus pour plus de 80% de la population.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 09/06/2024 à 17h56