C’est un camélidé dont la taille varie de 2 à 2,50 mètres au garrot pour les plus grands. Le dromadaire est un animal du désert endémique au Sahara.
Au Niger comme dans beaucoup d’autres pays africains, le dromadaire a beaucoup contribué à l’acheminement des personnes et des biens entre des contrées parfois très éloignées les unes des autres.
Malgré l’évolution des technologies, cet animal reste utile pour l’homme. «Il y’a un certain nombre de zones inaccessibles aux voitures pour des raisons diverses, dans de pareilles situations, le dromadaire est le moyen de transport le mieux indiqué pour faciliter le transport de certaines marchandises» déclare Mahaman Bachar, expert culturel nigérien.
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«Malgré les changements qu’ont connus les moyen de déplacement, nous gardons toujours nos dromadaires. Nous les utilisons non seulement pour les déplacements mais aussi pour des évènements culturels», explique Zakaria Majoud, un éleveur.
Au Niger, les dromadaires représentent tout un pan du patrimoine culturel du pays. A l’occasion d’évènements culturels, l’animal est paré de ses plus beaux atours.
«A l’occasion des fêtes culturelles comme Le Tindé, les dromadaires sont décorés avec d’accessoires en cuir et en tissu», explique Zakaria Majoud, également éleveur.
Le dromadaire est parmi les animaux les plus résistants au climat sahélien, et joue un rôle important dans la conservation de la biodiversité, notamment des zones arides, son habitat naturel. «C’est une richesse naturelle qui compte beaucoup dans la conservation de la biodiversité. Par la consommation de certaines espèces de plantes et les défécations qu’ils essaiment à travers le désert, ils contribuent au maintien d’une certaine biodiversité équilibrée», explique Mahaman Bachar, expert culturel.
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Outre les avantages pratiques, le dromadaire fournit aussi de la viande et du lait. Et même leurs excréments sont utilisés en médecine traditionnelle au Niger. «C’est un animal dont on peut consommer la viande. Donc c’est un cheptel plutôt important pour l’Afrique de l’ouest particulièrement l’Afrique saharienne et subsaharienne. Malgré les évolutions de l’industrie pharmaceutique, les traitements de certaines maladies sont le produit justement de l’utilisation soit du lait du dromadaire, de sa peau, de ses urines ou de ses déjections. C’est extraordinaire, un animal duquel on ne jette pratiquement rien», précise Mahaman Bachar, expert culturel.
Symbole culturel et utile à bien des égards pour l’homme, les dromadaires constituent une espèce à sauvegarder pour et par les générations futures.