«Le ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie numérique Sidi Mohamed Raliou a reçu ce mercredi» deux membres de l’ONG Women environmental programme (WEP), «le gestionnaire comptable» Mijinguiné Abdou Maman Sani «et la responsable de communication, Salac Moumouni Aichatou», indique le ministère.
Ces deux représentants de WEP «ont reçu instruction» du ministre «de retirer d’internet l’application ”Yamaro”», qui sensibilise à la santé sexuelle et reproductive des femmes, selon la même source.
«Ce retrait concerne également tous les autres canaux de diffusion» de Yamaro, écrit le ministère.
«L’application n’ayant pas été validée par le ministère en charge de la Santé, ni par le ministère de l’Education», la «Haute Autorité de protection des données à caractère personnel» ou «le ministère en charge de l’Economie numérique», justifie-t-il.
WEP Niger est une antenne de l’ONG du même nom, créée au Nigéria, où se trouve son siège.
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Mercredi soir, WEP Niger n’avait pas encore réagi à cette annonce.
Mi-janvier, l’Agence nigérienne de presse (ANP, officielle) avait annoncé le lancement de l’application Yamaro pour février.
«Les jeunes filles sont confrontées à d’énormes problèmes», comme «un avortement pratiqué dans de mauvaises conditions», des «mutilations génitales féminines», ou de la «violence sexuelle et domestique», avait alors affirmé à l’ANP la directrice exécutive de WEP Niger, Samira Marichatou Amadou.
Les causes de ces problèmes: «les préjugés socioculturels, la couverture sanitaire faible» ou encore une «méconnaissance» de la santé sexuelle, avait-elle poursuivi.
La société nigérienne est très majoritairement musulmane et conservatrice.