En 2022, rien que sur les routes de la capitale nigérienne, Niamey, 4.937 accidents de la circulation ont été enregistrés entraînant 70 décès et 1.057 blessés admis en urgence absolue, selon les chiffres du Groupement des sapeurs pompiers.
Outre Niamey, les sept autres régions du pays ont malheureusement vu grimper le nombre d’accidents et de décès occasionnés par ce fléau.
«En 2022 sur l’ensemble du territoire, on a enregistré 6.634 accidents de circulation, occasionnant 257 décès. J’estime que c’est énorme et la responsabilité des usagers de la route est engagée», déclare le colonel Sidi Mohamed, commandant du Groupement national des sapeurs pompiers militaires du Niger.
Toutefois, il ne s’agit là que des accidents où les sapeurs pompiers sont intervenus et donc enregistrés. Ce qui n’est pas le cas dans de nombreuses zones qui en sont dépourvues.
A titre d’illustration, en 2020, selon les chiffres du ministères des Transports, qui recense tous les accidents de la circulation, 14.708 accidents de la route ont été enregistrés au Niger.
Autant d’accidents sur les routes qui se justifient le plus souvent par les comportements irresponsables des automobilistes.
«Parmi les causes on peut citer: l’usage des téléphones portables, l’impatience, l’imprudence, la vitesse mais aussi l’état des véhicules et dans une certaine mesure la dégradation des routes», déclare le colonel Sidi Mohamed.
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Pourtant, au Niger, comme dans de nombreux pays, la loi oblige les automobilistes à passer des tests d’aptitude, sanctionnés par l’obtention d’un permis de conduire. Et les auto-écoles foisonnent dans la capitale et le permis de conduire nigérien est considéré parmi les plus crédibles du continent. Malheureusement, cela n’empêche pas l’accroissement des accidents de la route.
Malgré la connaissance du Code de la route, l’irresponsabilité et l’indiscipline des usagers sont pointées du doigt. «C’est l’irresponsabilité, l’indiscipline, le non respect du Code de la route, le non respect de la vie humaine qui expliquent la hausse des accidents de la route. J’ai toujours pour habitude de laisser passer les piétons, et quand je le fais, ceux qui sont derrière moi s’impatientent et commencent à insulter et klaxonner», explique Mahamoudou Moctar, usager de la route.
«Dans notre auto-école, en ce qui concerne l’enseignement du code de la route, nous assurons une formation de qualité aux candidats qui doivent tout maîtriser avant d’aller à l’examen pour l’obtention du permis», explique Laminou Abou, moniteur d’une auto-école.
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Les accidents de la circulation constituent un fléau social et handicapant surtout pour la jeunesse qui représente l’écrasante majorité de la population nigérienne. Ils sont aussi ceux qui en occasionnent le plus.
Par ailleurs, au Niger, l’inexistence des transports publics a contribué grandement à l’augmentation sauvage du parc automobile, constitué essentiellement de véhicules usagés importés d’Europe. Ces voitures d’un autre âge interdites de rouler dans les pays développés contribuent énormément à la multiplication des accidents qui endeuillent les familles et constituent aussi un frein à l’essor économique du pays.