«J’ai demandé l’interdiction immédiate de la vente de carburant dans la ville de Bama (...) et d’autres endroits de la zone du gouvernement local de Bama», a indiqué le gouverneur de l’Etat de Borno, Babagana Umara Zulum, cité dans un communiqué publié par son bureau.
Cette interdiction fait partie d’une série de «mesures stratégiques du gouvernement de l’Etat pour contrer les actions de l’insurrection», a-t-il poursuivi, les autorités voyant dans l’arrêt de l’approvisionnement en carburant un moyen de réduire la mobilité des assaillants.
La ville visée par l’interdiction est la deuxième plus grande de l’Etat de Borno, derrière sa capitale Maiduguri. Elle est située en bordure de la forêt de Sambisa, devenue un bastion majeur des combattants de l’Etat islamique en Afrique de l’ouest (ISWAP).
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L’ISWAP, qui s’est séparé du groupe jihadiste Boko Haram en 2016, s’est emparé de la forêt de Sambisa en 2021 et continue de mener des raids dans les villages situés à la lisière de la forêt.
Boko Haram et l’ISWAP ont récemment intensifié leurs attaques dans le nord de l’État de Borno et dans les Etats voisins d’Adamawa et de Yobe.
Depuis le mois d’avril, une centaine de personnes ont été tuées dans la région.
L’insurrection jihadiste, dont l’épicentre reste l’Etat de Borno où est né Boko Horam, a fait depuis 16 ans plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés dans cette région du pays le plus peuplé d’Afrique.