Des citoyens des 15 Etats de Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) résidant au Niger, se sont rassemblés, le 8 novembre, devant la représentation permanente de cette organisation sous-régionale pour tenter de faire entendre raison aux dirigeants ouest-africains, de sursoir à leurs sanctions et pour les sensibiliser sur les souffrances nées de cet embargo.
«Il y a des gens qui sont sous traitement médical, mais les pharmacies sont vides, il n’ y a plus de produits, il y a la mort. La nourriture manque, tout est en train de manquer. Même les étudiants ne sont pas épargnés. Avec la fermeture des frontières, ils ne peuvent plus aller étudier» explique Elia Sokounté, président de la communauté nigériane du Niger. Et de demander la levée immédiate des sanctions.
«Nous souhaitons qu’il y ait rapidement une rencontre des chefs d’Etat et qu’une décision importante et urgente soit prise dans ce sens. Nous souhaitons que ces sanctions soient rapidement levées et que les activités économiques puissent reprendre au Niger» exige Yao Konan Charles, président de la communauté ivoirienne au Niger.
Me Lirana Adourahmane, avocat et président du mouvement Afrique Sans Frontières, espère ne pas prêcher dans le désert et que le cri de cœur de ces communautés ouest-africaines ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd.
«Nous espérons que ce plaidoyer reçoive une réponse favorable et annoncera la levée des sanctions, le remboursement des dommages et intérêts subis pour que vive la paix dans l’espace de la Cedeao» a plaidé l’avocat.
Le sit-in des communautés de la Cedeao vivant au Niger a été rejoint par de milliers de collégiens nigériens venus joindre leurs voix à celle des manifestants pour que cessent les sanctions infligées à leur pays.