Des Nigériens réclament l’arrestation de l’ancien président Issoufou Mahamadou

Groupe de manifestants à Niamey réclamant l'arrestation de l'ex-président

Le 08/11/2023 à 11h34

VidéoUne centaine de militants étaient dans les rues de Niamey pour exiger des autorités de Transition l’arrestation de l’ancien président Issoufou Mahamadou et sa mise en détention. Un mouvement qui a annoncé le dépôt, les prochains jours, de plusieurs plaintes contre l’ex-dirigeant.

Gamatié Mahamadou a fédéré une centaine de militants autour de son mouvement qui milite pour l’arrestation de l’ex-président Issoufou Mahamadou.

Pour ces manifestants, qui ont organisé un rassemblement dimanche dernier, l’ex-dirigeant nigérien est la principale cause des maux qui minent le Niger depuis 13 ans.

«Le tissu social a été fragilisé par Mahamadou Issoufou. Les biens publics et privés ont été volés dans ce pays. Mahamadou Issoufou a même vendu le Niger sans que les Nigériens ne le sachent. Il doit être emprisonné» indique Soumaila Kanguey Koba, acteur de la société civile.

Gamatié Mahamadou a annoncé que ses avocats déposeront trois plaintes contre Issoufou Mahamadou

«Crime de Trahison contre la sûreté de l’Etat, abus de confiance, trouble à l’ordre public par voie de fait, délit d’enrichissement illicite, détournement de deniers publics, corruption» détaille Gamatié Mahamadou les faits reproché à celui qui a été président du Niger de 2011 à 2021.

Un combat qui ne se limitera pas seulement au cas Issoufou Mahamadou mais à un travail en profondeur pour changer le logiciel de gouvernance du pays a déclaré Gamatié Mahamadou

«Elle implique de démanteler les structures de pouvoir corrompu, et mettre fin à l’exploitation et rétablir la dignité humaine et construire un avenir meilleur pour tous, La révolution est en marche et nous sommes les artisans de son succès» déclare Gamatié Mahamadou, du mouvement pour l’arrestation de l’ex Président Issoufou Mahamadou

Il faut rappeler que Issoufou Mahamadou a dirigé le Niger de 2011 à 2021 et il a été l’artisan de la première alternance démocratique, lauréat du prix Mo Ibrahim 2020.

Et depuis le coup d’Etat de Juillet 2023, il est dans le collimateur de plusieurs structures de la société civile qui l’accuse de mal gouvernance, d’apologie du terrorisme en connivence avec une puissance extérieure, de malversations financières, de violation des droits de l’Homme et du droit international sous sa Présidence.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 08/11/2023 à 11h34