Le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli «a ordonné de retirer les licences de ces entreprises, de déférer leurs responsables devant le ministère public et de leur infliger une amende au profit des familles des pèlerins morts à cause d’eux», a indiqué son cabinet dans un communiqué.
Cette décision intervient après la mort de centaines de pèlerins lors du grand pèlerinage musulman tenu en Arabie saoudite sous des chaleurs caniculaires, dont plus de la moitié n’étaient pas munis d’autorisations pour ce rassemblement annuel.
Un décompte établi vendredi par l’AFP, à partir de déclarations officielles et d’informations fournies par des diplomates, évalue à plus de 1.100 le bilan des morts, dont plus de la moitié en provenance d’Egypte.
Chaque année, des dizaines de milliers de fidèles tentent de participer au pèlerinage sans avoir les permis nécessaires, payants et octroyés selon des quotas, qui donnent accès notamment aux installations climatisées.
Un haut responsable saoudien a défendu vendredi la gestion par le royaume du pèlerinage du hajj qui s’est officiellement terminé mercredi.
«L’Etat n’a pas failli, mais il y a eu une erreur d’appréciation de la part des gens qui n’ont pas mesuré les risques encourus», a déclaré à l’AFP ce responsable.
«Cela s’est produit dans un contexte de conditions météorologiques difficiles et de températures très sévères», a-t-il ajouté.
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Début juin, l’Arabie saoudite a annoncé que ses forces avaient refoulé de La Mecque plus de 300.000 pèlerins non enregistrés, dont 153.998 étrangers entrés dans le royaume avec des visas de tourisme, sans passer par les circuits officiels.
Il semble cependant qu’un grand nombre de pèlerins sans autorisation aient réussi à participer aux rituels qui se sont déroulés sur plusieurs jours, dans des conditions particulièrement éprouvantes.
Le hajj est l’un des cinq piliers de l’islam et tout musulman qui en a les moyens doit le faire au moins une fois dans sa vie.
Les permis de participation au hajj sont attribués aux pays selon un système de quotas.
Même pour ceux qui peuvent les obtenir, les coûts élevés rendent l’itinéraire irrégulier – qui coûte des milliers de dollars de moins – plus attractif.
«Nous pouvons estimer le nombre de pèlerins non enregistrés à environ 400.000», a déclaré vendredi le responsable saoudien.
«La plupart d’entre eux sont d’une même nationalité», a ajouté le responsable, faisant probablement référence à l’Egypte. Des diplomates arabes ont déclaré à l’AFP en début de semaine que l’Egypte comptait 658 morts, dont 630 pèlerins non enregistrés.