Le ramadan, durant ces dernières années, est synonyme de hausse des prix. Après le Covid qui a perturbé les chaînes d’approvisionnement, c’est désormais la crise en Ukraine qui sert de justificatif de la flambée des cours des divers produits importés. Dans ce contexte, les familles ne cessent de dénoncer cette flambée des prix, surtout à la veille et durant le mois de ramadan.
Astou Mamadou Diop, ménagère, déplore une hausse généralisée des prix touchant toutes les denrées: la pomme de terre et l’oignon explosent. L’arrêt des approvisionnement à partir du Maroc pour ces deux produits, explique grandement la hausse de leurs prix. Pour les autres légumes, les prix sont relativement stable. Les prix des autres produits, même le poisson pêché localement, ont également pris de l’altitude.
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Toutefois, Addy Mohamed, commerçant, réfute la thèse d’une hausse sauvage des prix provoquée par le début du mois de ramadan. Ce négociant évoque les difficultés de ravitaillement du marché en fruits et légumes, du fait de la situation provoquée par la sécheresse au Maroc. Un déficit partiellement compensé par les légumes produits en Mauritanie et d’autres importés du Sénégal et des Pays-Bas.
Belaïd Ammy, grossiste marocain, rejette toute idée de pénurie des fruits et légumes, malgré la baisse drastique du volume de la marchandise venant de son pays. Il continue à vendre à des prix qui restent acceptables, grâce à la production locale de légumes (pommes de terre et oignon) à des importations venues du Sénégal.