Les coupures intempestives qui pénalisaient les entreprises et causent bien de désagréments aux citoyens semblent un mauvais souvenir pour Abdoulaye Sawadogo, couturier. Un métier qu’il a appris dès son jeune âge aux côtés de son père. Les préparatifs de la fête marquant la fin du ramadan ont toujours été une période de forte activité, ces six dernières années. Cette année, le tailleur est plutôt satisfait de la stabilité du courant, ce qui lui permet de prendre en charge un nombre plus important de commandes.
«Cette année, les clients sont venus à la dernière minute, comme à l’heure habitude. Un encombrement qui fait que nous avons beaucoup de commandes à honorer à la fois, et ce n’est évident. J’espère que nous allons finir à temps. Ce n’est pas sûr, mais nous l’espérons», dit Abdoulaye Sawadogo.
Ces clients qui souhaitent les plus belles tenues pour la fête qui sonné la fin d’un mois de jeûne passent commande pour le pagne pathé'o, un costume traditionnel fait de tissus léger, doux et résistant. Ils demandent également le bazin, une étoffe à base de coton teinté artisanalement pour devenir un tissu damassé. En moyenne l’addition varie de 10.000 à 50.000 FCFA selon le modèle.
«C’est ici que je me fais coudre l’essentiel de mes vêtements. Grâce à moi, beaucoup de connaissances fréquentent également cet atelier. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il se démarque de la concurrence. Il respecte les délais et c’est un gros avantage», confie Issouf Ouédraogo, un client.
À l’image de l’atelier de Abdoulaye, plusieurs salons de couture mixte enregistrent leur pic d’affaires en ce mois de ramadan. L’engouement de la clientèle, malgré le contexte économique difficile, annonce les couleurs de la fête qui aura probablement lieu dimanche 30 mars 2025.