Les Dakarois se félicitent des efforts de curage des canalisations et de la participation des citoyens aux différentes journées de nettoyage. Ce qui contribue à déboucher les égouts et permet aux eaux de pluie d’être évacuées.
Si ces initiatives commencent à porter leurs fruits dans certains quartiers centraux de la capitale, la situation reste préoccupante dans les banlieues plus défavorisées. Dans un précédent article, nous déplorions le manque d’assainissement dans la banlieue, où la pluie fait encore des dégâts considérables.
Le témoignage d’Oumar, vendeur de chaussures au marché Colobane, illustre ces disparités persistantes. «Pour lui, la pluie reste synonyme de ralentissement de ses activités. Obligé de fermer boutique quand il pleut, il voit toujours sa journée gâchée.»
Lire aussi : Gestion des inondations au Sénégal: des milliards engloutis par les eaux de pluie
Les efforts déployés jusqu’ici sont encourageants, mais ne doivent pas occulter l’ampleur du défi à venir. Une vision stratégique et des financements adéquats seront indispensables pour faire de Dakar une ville résiliente face aux aléas climatiques futurs.
En mai dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko avait promis des moyens et de ressources pour le règlement définitif des inondations tout en précisant qu’«il restera toujours des zones inondables». Au Conseil interministériel, Ousmane Sonko avait expliqué que les inondations sont généralement favorisées par «de multiples négligences de certains services publics concernés mais aussi les mauvais comportements citoyens».
L’implication des habitants dans la recherche d’un règlement définitif du problème des inondations à répétition est partagé par l‘Office Nationale de l’Assainissement du Sénégal qui appelle «les populations à nous accompagner dans le cadre de cette approche communautaire pour que nous puissions réduire l’impact des inondations» tout en mettant l’accent sur «le comportement qui laisse à désiré des populations et qui est la principale source de blocage des eaux de ruissellement.»