Profession: usurpateur de fonction dans l’administration publique sénégalaise

Le 05/11/2022 à 14h03

VidéoUn faux député, une fausse juge, de faux médecins, policiers, gendarmes, douaniers et enseignants... Les cas d’usurpation de fonction se comptent par dizaines au Sénégal. Si pour les faux policiers, les Sénégalais sont habitués, on ne peut pas en dire autant des faux juges, faux médecins et faux enseignants qui poussent leur audace un peu trop loin.

L’administration a des failles, c’est évident. Mais faut-il pour autant l’accabler? Si certains pensent que oui et demandent un peu plus de rigueur, d’autres trouvent que cette même administration finit toujours par démasquer ces usurpateurs de fonction.

Pour ce qui est des causes, les Sénégalais dénoncent le manque d’emploi, mais accusent également leurs compatriotes qui tombent dans la facilité et risquent de détruire l’avenir ou la vie de certains.

Quant aux conséquences, elles sont énormes: l’échec scolaire pour les victimes de faux enseignants et la mort parfois pour ceux qui tombent sous de faux médecins, sans parler des familles des détenus souvent rackettées par de faux avocats ou de faux juges.

L’Etat du Sénégal, qui avait procédé à l’audit physique biométrique des agents de l’État de la fonction publique sénégalaise en 2013, a pu économiser par la suite plus de 15 milliards FCFA (22,5 millions d’euros) en débusquant 1.169 faux agents qui percevaient leur salaire à chaque fin du mois.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 05/11/2022 à 14h03