Ramadan à Abidjan: pas de rupture de la flambée des prix

De la viande sur les étals d'un marché d'Abidjan.

Le 21/03/2024 à 13h47

VidéoMusulmans ou non, les Ivoiriens constatent une hausse significative des prix des denrées alimentaires depuis le début du Ramadan, lundi 11 mars, mettant à rude épreuve leur porte-monnaie.

Dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, la période du Ramadan est traditionnellement marquée par une augmentation des prix des denrées alimentaires. Et cette année ne fait pas exception dans un pays qui compte près de 43% de musulmans.

Viande, riz, sucre, farine, fruits et légumes... sont en ce moment les produits alimentaires les plus recherchés dans les marchés de la ville. Et plus la demande est forte et plus les prix augment, ce qui n’arrange pas les affaires des consommateurs qui voient leur pouvoir d’achat s’éroder.

Les vendeurs attribuent cette augmentation des prix à plusieurs facteurs, notamment les coûts de transport élevés, les difficultés d’approvisionnement, ainsi que les frais supplémentaires liés à la demande accrue pendant le Ramadan.

Les services du ministère du Commerce et de l’Industrie surveillent de près les prix et avertissent les commerçants contre la pratique de prix abusifs. A la veille du Ramadan, ce département a annoncé que des opérations de contrôle des prix et de répression des fraudes seront lancées dans divers marchés de la ville.

Malgré ces mises en garde, de nombreux habitants d’Abidjan continuent de ressentir les effets de la hausse des prix. Ils appellent à une action plus soutenue des autorités pour garantir l’accès des citoyens à des produits alimentaires essentiels à des prix abordables.

En attendant, les familles doivent jongler avec des budgets serrés pour faire face à cette période de dépenses, espérant que les prix se stabiliseront une fois le Ramadan terminé.

Par Emmanuel Djidja (Abidjan, correspondance)
Le 21/03/2024 à 13h47