Le phénomène s’est presque généralisé à tous les secteurs d’activité au Cameroun. Les faux diplômes sont détectés tant dans les entreprises à capitaux publics que dans le privé. Toutes les tranches d’âge sont concernées par de pareils diplômes contrefaits. Certains Camerounais, qui veulent améliorer leurs conditions de vie cherchent, à tout prix à obtenir un travail décent, lequel est généralement conditionné par la présentation d’un diplôme suivant le niveau requis de chaque demandeur. Ceux qui n’en possèdent pas ont recours aux sources déloyales qui peuvent leur en fournir.
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Rien qu’au cours de ce mois de juin 2024, le ministre délégué à la présidence de la république chargé de la Défense informait l’opinion nationale et internationale que 1.312 faux diplômes avaient été détectés dans le cadre du processus de recrutement des jeunes gendarmes et soldats pour le compte de l’exercice budgétaire 2024.
Il s’agissait entre autres des faux GCE Advance Levels (l’équivalent du baccalauréat), des faux Probatoires, des faux Brevets d’études du premier cycle (BPEC) et des faux Certificats d’aptitudes professionnelles (CAP).
Rappelons qu’en 2022 déjà, 1.000 élèves gendarmes avaient été radiés des effectifs des forces de défense pour les mêmes raisons. Le ministère de la Défense avait assuré le retour en famille de ces jeunes sans préjudice des poursuites judiciaires.
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Dans les rues de la cité capitale politique, certains citoyens avancent des raisons liées au taux de chômage élevé dans le pays pour justifier cette course effrénée à la fabrication et l’usage des faux documents et partant de faux diplômes. La loi camerounaise a pourtant prévu de sanctionner cette infraction dans son code pénal.