Dans l’atelier de Mme Zongo, le crissement des machines commence très tôt le matin et se termine tard dans la soirée. A la tête d’un centre de couture, elle a eu cette année la chance d’avoir des commandes importantes d’uniformes de plusieurs établissements scolaires.
«Nos tarifs sont abordables. C’est de l’ordre de 3.000 francs CFA pour l’ensemble pantalon-chemise pour enfants et de 6.000 pour les grands (robes, pantalons, jupes). Mon souhait c’est d’avoir encore plus de marchés l’année prochaine», espère madame Zongo, la responsable de Claire Divine fashion.
L’objectif est le même pour la plupart des couturiers, celui de tenir la promesse faite à de nombreux parents d’élèves, de leur livrer les tenues quelques jours avant le début des cours. En effet, le port de l’uniforme scolaire en Faso dan fani est recommandé dès la prochaine rentrée et se fera de manière progressive pour devenir obligatoire les années à venir.
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Moïse Ramdé, couturier depuis plus de dix ans, espère être dans les délais. «La pression est réelle. Nous ne donnons pas de faux rendez-vous. Nous sommes à dix tenues confectionnées par jour. Ce rythme nous rassure. Les rendez-vous seront honorés. Je souhaite que l’année soit meilleure que la précédente et que la paix revienne», confie t-il.
Et si ce ne sont pas les parents qui imposent aux salons de couture leur rythme, ce sont les élèves eux-mêmes qui s’en chargent. Certains n’hésitent pas à faire le pied de grue devant la machine et attendre patiemment.
Dans d’autres salons par contre, c’est tout le contraire. L’affluence est timide mais l’espoir est cependant permis de voir affluer les commandes.