Routes impraticables, taxis introuvables: dans Niamey sous les eaux, le calvaire sans cesse renouvelé de ses habitants

Avec la pluie, les routes deviennent impraticables à Niamey.

Le 12/07/2024 à 12h12

VidéoLes quartiers périphériques abritent l’écrasante majorité de la population de la capitale du Niger. Durant la saison des pluies, qui dure jusqu’à trois mois, les riverains éprouvent d’énormes difficultés à se déplacer en raison des routes inondées.

Des routes submergées d’eau, inaccessibles aux moyens de transport publics et des riverains empêtrés dans d’inextricables problèmes de mobilité. A Niamey, ville peuplée de près de 1,5 million d’âmes, la saison des pluies est porteuse de bien de désagréments aux habitants faute de caniveaux et de canalisations d’évacuation des eaux. Dans les quartiers de la périphérie, la majorité des voies sont inondées.

«C’est vraiment dur pour nous. Il faut marcher jusqu’à la grande voie pour espérer avoir un taxi et pouvoir se rendre au travail», explique Issaka Soubaiga. «Nous avons beaucoup de difficultés à nous rendre au travail, surtout le matin. Les Taxi ne circulent plus dans le quartier comme avant, et cela porte un coup dur à la mobilité des riverains», ajoute Mahamadou Namata.


Cette situation impacte également les activités des chauffeurs de taxi qui voient leurs recettes baisser de manière conséquente. «La majorité de nos passagers habitent les quartiers périphériques difficilement accessibles en période des pluies. Et c’est autant de manque à gagner pour nous», explique Aboubacar Adamou, chauffeur de taxi. «On perd beaucoup de clients en cette période car il y a des destinations qu’on ne peut plus desservir en raison de l’état des routes», se désole Nouffou Mossi, également chauffeur de taxi.

La saison des pluies s’étend de juin à septembre. Ces fortes pluies sont dues au changement climatique qui frappe depuis des années ce pays aux trois quarts désertique. En 2023, en plus des inondations, les flots avaient fait 52 morts, 80 blessés et 176 000 sinistrés, selon le ministère nigérien de l’intérieur.

Il urge que les autorités municipales puissent prendre les mesures nécessaires en vue de faire face à cette situation et soulager le quotidien des citoyens.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 12/07/2024 à 12h12