Difficile de dissocier le Kenya de l’expérience du safari. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, l’homme s’aventure en véhicule dans la savane, en contact direct avec des espèces animales fascinantes, observées dans leur habitat naturel.
Nairobi possède une particularité rare : immense métropole moderne de 13 millions d’habitants, perchée à 1 795 m d’altitude, elle abrite en son sein l’une des réserves les plus emblématiques du continent: le Nairobi National Park, situé à seulement 7 km du centre-ville.
Pour profiter pleinement du spectacle, il faut se lever avant le lever du soleil. C’est à ce moment-là que le roi des animaux, le lion, se montre, accompagné d’une multitude d’autres espèces qui fuient la chaleur de la journée.
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Le billet d’entrée coûte 45 dollars. Mais pour parcourir ses 117 km², pas d’autre choix que de négocier avec l’un des nombreux chauffeurs sur place. Le véhicule le plus prisé est un van japonais équipé d’un toit ouvrant, idéal pour l’observation. Comptez environ 150 dollars pour quatre heures d’excursion.
Une immersion au cœur de la savane
Dès les premiers kilomètres, le décor est planté: une forêt dense peuplée de singes et de babouins accueille les visiteurs. Puis, à mesure que la végétation s’éclaircit, apparaissent les gazelles et les impalas, aussi élégants que méfiants, qui détalent à la moindre approche des véhicules.
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Mais la vedette reste le lion. En 2024, plus de 430.000 visiteurs ont franchi les portes du parc, la plupart avec l’espoir de l’apercevoir. «Nous travaillons en réseau: dès qu’un guide repère un lion, il en informe les autres par radio», explique Evans, tour guide interrogé par Le360. «Beaucoup de visiteurs sont émus aux larmes à la vue du roi des animaux».
Anas Zabari
À côté des fauves, les zèbres, girafes et hippopotames complètent ce tableau grandeur nature. Ces derniers sont d’ailleurs les plus redoutés. Chaque année, environ 300 personnes trouvent la mort au Kenya après une attaque d’hippopotame, rappelle Evans.
Le mythe des «Big Five»
Au Kenya, l’expression «Big Five» est omniprésente, brodée sur les tissus ou affichée dans les sites touristiques. Elle désigne les cinq espèces emblématiques de la faune africaine: lion, léopard, buffle, rhinocéros et éléphant.
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Dans le Nairobi National Park, vous croiserez les quatre premiers. L’éléphant, trop imposant pour cet espace limité, reste absent. Quant au léopard, il demeure une apparition rarissime, fuyant le bruit et plus actif la nuit.
Le parc est bordé par des clôtures électriques au nord, à l’est et à l’ouest, tandis qu’au sud, la rivière Mbagathi ouvre sur la zone de conservation de Kitengela et les plaines d’Athi-Kapiti. Ce passage permet à certaines espèces de migrer librement.
Plus au sud encore, les visiteurs peuvent apercevoir les habitats des Massaï, peuple originaire de la région. Leur culture en fait les gardiens naturels du parc. Chez eux, la viande d’animaux sauvages est proscrite, par crainte de mourir jeunes selon leurs croyances. Le gouvernement kenyan a ainsi officialisé leur rôle de protecteurs du site.
Un spectacle unique au monde
Créé en 1946, le Nairobi National Park reste une réserve exceptionnelle: girafes massaï avançant majestueusement avec, en arrière-plan, les gratte-ciels de Nairobi. Une image saisissante, symbole de l’alliance entre urbanisation et préservation de la faune.
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Entre émotions, découvertes et respect des règles strictes (ne pas sortir du véhicule, ne pas faire de bruit), le visiteur vit une aventure marquante. Au détour d’un troupeau, sous le regard d’un lion ou à l’ombre d’une girafe, l’expérience prend tout son sens. Karibu Kenya!