Santé communautaire en Guinée: les déserts sanitaires préoccupent toujours

Le Forum national consultatif sur la santé communautaire de Guinée s'est tenu du 24 au 26 avril 2024 à Conakry.

Le 28/04/2024 à 17h43

VidéoLe Forum national consultatif sur la santé communautaire a permis d’évoquer plusieurs problématiques. Parmi les préoccupations mises en exergue figure la prise en charge, souvent difficile, des citoyens éloignés des pôles urbains.

Le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, en accord avec celui de l’Administration du territoire et de la décentralisation, a lancé du 24 au 26 avril 2024 à Conakry, un forum consultatif national ayant pour thème: «Renforcer la santé communautaire pour l’atteinte de la couverture sanitaire universelle».

Durant trois jours, des experts de la santé de Guinée, Rwanda, Togo, Niger et Burkina Faso se sont employés à trouver des pistes de solution aux problèmes liés au développement des soins de santé primaire.

Amed Kourouma, expert sur les questions de santé explique que «Tout le monde vient à l’hôpital afin de traiter soit son paludisme, son hypertension artérielle ou son diabète. La santé communautaire permet de dérouler ce paquet de services intégrés de qualité à la base. C’est cela le fondement de cette stratégie. Et ce qui nous amène à mettre ensemble les acteurs à tous les niveaux».

A l’issue des différents travaux, les résultats attendus portent, entre autres, sur l’augmentation des investissements dans la santé communautaire, l’accélération du processus de recrutement des nouveaux agents de santé afin de combler le gap d’agents de santé en zone rurale.

Mamadou Cissé, agent communautaire explique que «L’idée c’est de pouvoir trouver un mécanisme pour pouvoir pérenniser le financement de cette stratégie en prenant en charge des renforcement de capacité au niveau des structures de santé».

En Guinée, la santé communautaire reste un sujet fort préoccupant. Une situation marquée par des postes de santé déserts qui compliquent la prise en charge des malades. L’identification de ces problèmes va peut-être permettre la résolution définitive de ces problèmes.

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 28/04/2024 à 17h43