Le programme 18M prévoit la construction de 215 logements pilotes en 24 mois, adaptés aux familles, aux personnes âgées et à mobilité réduite. Son nom vient de son prix fixé à 18 millions de FCFA par logement.
Balla Moussa Fofana, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat explique: «Depuis le début, nous avions la conviction que pour structurer un programme national d’accès au logement, il fallait intéresser le secteur privé. Parce que le déficit que nous avons, comme vous le connaissez, c’est un déficit structurel. Si on calcule le besoin de financement de ce stock de logements, c’est un besoin qui dépasse les capacités de l’État du Sénégal. Donc il était important de structurer, de formuler le programme national comme un véhicule d’investissement capable d’attirer l’investissement privé, mais autour d’un objectif social».
Lire aussi : Dakar: des loyers de 15 fois supérieurs au salaire moyen d’un Sénégalais
Une vision qui s’appuie aussi sur la participation des collectivités territoriales et sur un modèle reproductible dans toutes les régions du pays.
Raid Nabil, développeur du programme 18M, rappelle que «certaines solutions permettaient d’intégrer des matériaux innovants sénégalais, rentrant dans des programmes éco-durables, qui sont des alternatives aux armatures d’acier, qui permettent justement d’alléger le poids du bâtiment».
Lire aussi : Sénégal: le rêve immobilier de Bambilor vire au cauchemar pour des dizaines de familles
Pape Diop, citoyen sénégalais, se réjouit. «Vous savez, beaucoup de familles vivent encore en location ou dans des conditions précaires. Certaines peinent à payer des loyers de plus en plus chers. D’autres partagent des maisons à plusieurs foyers. Si ce programme peut offrir un logement à un prix abordable, ce sera un soulagement pour nous, mais aussi une chance de retrouver notre dignité et de donner à nos enfants un espace plus sûr et plus stable.»
Au-delà des chiffres, 18M ambitionne d’apporter une réponse sociale innovante et durable. Une expérience sénégalaise qui attire déjà l’attention de la communauté internationale et pourrait inspirer d’autres pays africains.
