L’oignon est rare et très cher au Sénégal. A Dakar, le kilogramme de la bulbe a atteint les 1200 francs CFA. A l’intérieur du pays, dans certaines régions, il atteint même les 2000 fCFA.
Une situation qui impacte négativement le panier de la ménagère sachant que toute la cuisine sénégalaise est à base d’oignon et que pour certains plats les femmes ont tendance même à exagérer avec l’oignon.
Du coup, les autorités qui avaient interdit les importations pour permettre l’écoulement de la production locale ont été obligées de rouvrir les vannes de l’import. Seulement, avec la baisse de la production européenne, les importations n’arrivent qu’au compte-gouttes.
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D’ailleurs, les Sénégalais ont une préférence pour l’oignon importé d’Europe et du Maroc estimant que la production locale n’est jamais de bonne qualité.
Cette pénurie doit pousser les autorités à réfléchir sur les voies et moyens d’approvisionner le marché local durant toute l’année. Pour cela, il faut une production de qualité, mais aussi des magasins de stockage en quantité suffisante.
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Entre gel et ouverture des importations, le soutien faible aux producteurs et l’insuffisance des infrastructures de stockage, les acteurs interpellent l’Etat à qui ils demandent d’appuyer davantage les producteurs locaux de la filière oignon.
Toutefois, ces derniers jours, la tension sur le marché commence à s’apaiser avec l’aide du Maroc qui a déjà envoyé au Sénégal plusieurs milliers de tonnes d’oignons pour réduire l’impact de la pénurie et ce malgré la suspension actuelle des exportations de la bulbe marocaine à destination de l’Afrique subsaharienne.