A dix jours de la célébration du Maouloud, les fidèles Tidjane du Sénégal entament le Burd, période durant laquelle ils multiplient, la nuit, les invocations du Prophète Mohammed et lui dédient chants. Une occasion pour les fidèles de revisiter l’œuvre et la vie du meilleur des être.
Bourdatoul Madih, communément appelée Burda commence dès l’apparition de la lune, pendant dix jours successifs à raison d’un chapitre par nuit, s’explique, selon plusieurs sources, par les divergences sur la date exacte de la naissance du Prophète, dont la majorité estime que c’est le 12ème jour du mois de Rabi-el-aouel du calendrier musulman. Le mot burda, large manteau de laine en arabe, est le nom attribué au long poème composé à l’éloge du Prophète Muhammad par Moḥammad ibn Saidd al Boussayri (1212-1294).
Ces divergences ont poussé Seydi El Hadji Malick Sy, grand érudit qui a contribué à la propagation de l’islam au Sénégal, qui voulait éviter de rater le jour exact de la naissance du prophète, a occupé les 10 premiers jours du mois par la récitation de la Burda. L’année de la naissance de cet érudit reste inconnue. La tradition orale remonte sa naissance tantôt à 1852 ou 1853, tantôt à 1855 ou 1856.
Le Burd est une invocation du Prophète Seyyidinaa Mouhamad (Psl) mais aussi des chants dédiés au Sceau des Prophètes (PSL), permettant aux fidèles tidianes de revisiter l’œuvre et la vie du Meilleur des êtres. Au Sénégal, ces nuits de récitals font partie des moments les plus importants de la célébration du Maouloud.
