Les taxis que le tout Dakar a surnommé «jaune-noir» se font de plus en plus discrets et risquent même de ne plus faire partie du paysage urbain de la capitale. Mais ces vieux tacots font de la résistance. Ces véhicules aux deux couleurs qui ont transporté des milliers de passagers sont actuellement concurrencés par de sérieux rivaux que sont le train express régional qui a transporté 41 millions de personnes 2023, les bus rapides, un réseau de bus 100% électriques inauguré en janvier dernier. A ces modes de locomotion modernes, il faut également compter avec les taxis-motos et d’autres moyens clandestins.
Mais la plus grande menace vient des Voitures de transport avec chauffeur (VTC) ou «taxis à la demande».
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Ces nouveaux arrivants se frayent un chemin en ciblant une clientèle plus exigeante. De nombreux cadres font appel aux services fournis par ces nouveaux taxis à la demande dont les tarifs sont globalement plus abordables. D’ailleurs, de nombreux chauffeurs de taxi jaune-noir avaient fait le pari de ce nouveau service à la demande.
Les chauffeurs des taxis à la demande revendiquent plus de sécurité, de propreté, des taxis globalement mois vétustes.
Reste qu’en dépit de ces avantages, ce nouveau mode de locomotion est loin d’avoir réussi son pari. De nombreux chauffeurs qui avait abandonné leur vieux taxis jaunes-noirs pour adopter le mode à la demande ont fini par déchanter et revenir à leurs bons vieux taxis aux deux couleurs prétextant la difficulté d’attirer de clients en l’absence de plateformes dédiées à l’usage des clients.
Résultat, c’est un transport hybride où cohabitent taxis jaunes-noirs et taxis à la demande, souvent dans des cadres informels, qui se développent à Dakar.