Près de deux morts par jour, plus de 4.000 accidents par an, principale cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans, 900 milliards de francs CFA (6% du PIB) perdus annuellement... les statistiques de l’Agence nationale de sécurité routière (Anaser) montrent l’étendue du fléau des accidents de la route au Sénégal.
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Les chauffeurs, souvent montrés du doigt, n’ont pas apprécié la récente sortie du ministre des Transports, El Malick Ndiaye, qui les a qualifiés de «suceurs de sang». Le ministre trouve indécent que ces chauffeurs augmentent souvent leurs tarifs alors qu’ils ne parviennent même pas à garantir la sécurité de leurs clients. En réponse, les chauffeurs demandent aux autorités de meilleures routes et une meilleure organisation.
Début août, le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé un conseil interministériel sur la sécurité routière, en réaction à la série d’accidents dramatiques survenus ces dernières semaines. Lors de cette réunion, il a affirmé que dorénavant, des responsabilités claires seront établies après chaque accident, et les sanctions appropriées appliquées. Les chauffeurs, qui ne sont pas favorables à certaines mesures, demandent à être davantage impliqués dans la prise de décisions.
Pour rappel, 22 mesures ont déjà été adoptées par l’ancien régime pour réduire les accidents de la circulation. Seulement, elles ne semblent pas avoir eu beaucoup d’effet. Aujourd’hui, en prélude aux états généraux des transports publics, le gouvernement a exigé une évaluation complète d’ici le 30 septembre de ces 22 mesures.