C’est avec faste et solennité que les fidèles musulmans du Cameroun, dont ceux de la capitale politique Yaoundé, ont célébré la fête du sacrifice, la Tabaski. Après la prière dans les mosquées et les autres lieux de culte, les croyants musulmans ont convergé vers les endroits festifs pour immortaliser ces moments en prenant des photos, de s’amuser entre amis ou encore d’apprêter le grand bal en attendant le moment du repas avec les voisins, les amis, les membres de la famille et les autres connaissances.
La Tabaski ou l’Aïd el-Kébir est la plus importante des fêtes musulmanes. Elle commémore la force de la foi d’Ibrahim en son Dieu, symbolisée par l’épisode où ce fervent fidèle à Allah accepta de sacrifier son fils Ismaël, sur l’ordre de Dieu. Le Coran mentionne qu’après qu’Ibrahim a exécuté l’ordre divin, Allah envoya l’ange Jibril qui, au dernier moment, substitue l’enfant à un mouton qui servira d’offrande sacrificielle.
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En souvenir de cette dévotion d’Ibrahim à son Dieu, les croyants musulmans sacrifient un animal. C’est-à-dire un mouton âgé de 6 mois ou la chèvre de 2 ans d’âge ou encore un bovin du même âge.
Pour le prédicateur Akem Ibrahim de la mosquée centrale située au quartier Briqueterie à Yaoundé, le sacrifice d’une bête n’est pas obligatoire. «Le Coran demande à chaque fidèle de célébrer la Tabaski selon sa volonté et ses moyens», martèle-t-il en ajoutant qu’il n’est pas question pour un croyant d’user des moyens impropres pour prouver sa foi à Allah.
A Yaoundé, riz, poulet et bien-sûr de la viande du mouton étaient au menu des familles. Dans les lieux populaires, c’est la viande du mouton grillée qui a fait le bonheur des papilles gustatives. De la viande à la portée de toutes les bourses. La fête de la Tabaski est aussi un moment de renforcement des liens de cohabitation pacifique entre musulmans et les fidèles d’autres obédiences religieuses au Cameroun.