«Tous mes enfants sont actuellement au village. Ils y passeront toute la période des vacances comme ils le font déjà depuis cinq ans. Je pense qu’un bon parent est celui qui permet à ses enfants de renouer avec leurs origines». C’est l’avis d’un parent que nous avons rencontré dans un jardin public à Yaoundé. Le septuagénaire répondait à la question de savoir quel est le lieu idéal où les enfants devraient passer leurs vacances pour leur plein épanouissement?
Une opinion que ne partagent pas de nombreux autres parents qui pensent plutôt que les villages exposent les enfants aux pratiques maléfiques, à la sorcellerie en d’autres termes.
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Pour d’autres raisons, économiques sans doute, plusieurs autres chefs de familles qui préfèrent maintenir leurs enfants dans les grandes agglomérations où ils peuvent financer leurs petits commerces ou les insérer dans les activités génératrices de revenus.
Des revenus qui leur permettent plus tard de mieux préparer la rentrée scolaire, nous l’a avoué une dame: «Si je me permets le luxe d’envoyer mes enfants chez leurs grands-parents au village, ça m’aidera à leur acheter des fournitures scolaires et le reste. Je suis veuve et je ne saurais vous tromper sur le fait que mes enfants m’aident chaque année presque à 70%. Les ainés transportent les marchandises dans les magasins au grand marché contre payement. Les moyens vendent à la sauvette et les plus petits c’est-à-dire ceux de huit à dix ans vendent les mouchoirs jetables dans les stations de taxis.»
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Ces parents sont bien conscients des dangers auxquels leurs enfants s’exposent mais remettent le bien être de ceux-ci à la volonté de Dieu car disent-ils, ils n’ont aucune autre alternative. Ce qui est évident, ces pratiques rendent l’épanouissement des enfants difficile. Eux qui ont aussi besoin de se divertir comme ceux des familles nanties.