Ce site est également un témoin de la pénétration française au Mali. Selon Daouda Koné, chef de la division des parc et monuments à la direction nationale du patrimoine culturel, «les troupes coloniales dirigées par Borgnis Desbordes ont affronté les troupes de Samory dirigées par son jeune frère Kèmè Bourama, chef des sofas». Il ajoute que «la bataille a duré du 1er au 12 avril 1883».
Selon lui, «Samory ne voulait pas que les blancs occupent Bamako et poser les rails entre Saint-Louis au Sénégal et Bamako, entreprise qui allait empêcher Samory Touré d’acheter des chevaux dans le Sahel occidental. Sachant qu’une bonne partie de son armée était composée de Sofas».
Sofa ou «père du cheval» est un terme mandingue désignant les soldats qui ont servi dans l’armée de l’Empire du Mali.
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Par ailleurs dit-il, «Samory avait des relations avec les Touré de Bamako, l’une des familles fondatrices de la ville aux trois caïmans; notamment Sidy Koro Dravé et Bafou Touré qui furent fusillés par les troupes coloniales en 1883».
Il précise que «la bataille s’est terminée en 1883, sur 3.000 victimes, 2.700 soldats sont morts sur le site des Sofas ainsi que des dizaines de Français morts plus les indigènes qui les accompagnaient».
Selon l‘enseignant-chercheur Daouda Koné, «quand la guerre est terminée, les corps ont été ramassés, ont les a inhumés à la surface de la terre en deux gros tumulus et deux petits tumulus».
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Le site est traversé par une rivière appelée «Woyowayanko» qui était déterminante pour le choix pour le site. Il estime que «si on fait le combat à dos de chevaux, les chevaux auront soifs et il faut avoir de l’eau à côté». «Samory et Kèmè Bourama étaient des stratèges de guerre a t-il conclut».
Sur ce site, «il y a également la statue de Kèmè Bourama dédié à tous les sofas d’alors».
Boubacar Lah, élève, estime "cette visite a été une véritable immersion culturelle. La statue de Kèmè Bourama, les tumulus des guerriers de Samory Touré et la rivière woyowayanko font partie des merveilles découvertes par les élèves, cela grâce à l’accompagnement de Mali tourisme».
