Dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro, Franck Agnissan a été profondément marqué par les conséquences dévastatrices de la pollution plastique. Animé par le désir de contribuer à la préservation de l’environnement, il a décidé d’agir à sa manière, en mettant en pratique ses compétences d’artisan et son engagement écologique.
«Quand nous parcourons Yamoussoukro, nous constatons que. Nous avions décidé de collecter les déchets plastiques salissent les rues et de les transformer. Nous en faisons des tenues, des tableaux, des tapis…», explique-t-il.
L'artiste écologiste Frank Agnissan présentant ses oeuvres.. le360 Afrique/Djidja
Son approche repose sur la collecte sélective des déchets plastiques et textiles, qu’il récupère dans les rues aidé par des jeunes. Ces sachets, autrefois destinés à la décharge ou à l’incinération, ont désormais une seconde vie entre les mains de Franck Agnissan: «Nous confectionnons plusieurs objets de décoration et vestimentaires avec ces déchets ramassés».
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En plus de créer des produits respectueux de l’environnement, il s’efforce de sensibiliser les consommateurs à l’importance de réduire leur empreinte écologique. À travers des festivals, ateliers de sensibilisation, des conférences et des collaborations avec des écoles et des organisations communautaires, il partage son expertise et encourage un mode de vie plus éco-responsable. Il inspire une véritable réflexion sur notre relation avec les déchets et sur les possibilités infinies de les réutiliser de manière créative et durable.
Son engagement lui a valu une décoration par le Premier ministre. Son travail incarne l’espoir d’un avenir plus propre et plus durable, où chaque déchet est perçu comme une opportunité de créer quelque chose de nouveau et de précieux pour notre planète.
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Dans le monde, environ 500 milliards de sachets plastiques sont distribués chaque année. Ils sont utilisés en moyenne pendant environ 20 minutes. Après, ils sont jetés dans la nature, qu’ils polluent pendant plus de 400 ans. Selon le Programme des Nations unies pour l’Environnement, le coût des dommages sur les écosystèmes, le tourisme et la pêche, causés par les déchets plastiques jetés en milieu marin, est évalué chaque année, à environ 7.616 milliards FCFA.
Si cette initiative de Franck Agnissan est une manne financière, elle vise à terme à protéger l’environnement et à créer un cadre de vie sain. En Côte d’Ivoire, ce sont entre 40.000 et 100.000 tonnes de déchets plastiques qui sont produits chaque année.