Un panier rempli de bouteilles d’eau posé sur la tête. Le vendeur à la démarche de grand séducteur, traverse les étales en criant à gorge déployée. «Eau glacée! Eau glacée! Eau glacée!».
C’est l’image devenue banale dans les rues de la capitale politique du Cameroun ou encore dans les lieux à forte concentration humaine comme les marchés.
Les faits se déroulent généralement entre 11 et 14 heures, lorsque les commerçants et usagers de la route prennent leur déjeuner. Il s’agit des eaux puisées dans diverses sources notamment, l’opérateur national de distribution, les forages et d’autres sources traditionnelles que l’on retrouve dans plusieurs quartiers de Yaoundé.
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Certaines de ces eaux sont potables avant leur mise sur le marché mais d’autres non. Ainsi, chaque commerçant est appelé à faire son choix suivant son pouvoir d’achat. Parce qu’une bouteille d’eau d’un litre et demi rendue plus agréable à boire par filtration coûte entre 100 et 150 fcfa, contrairement à celle non filtrée de même contenance coûte 50 fcfa.
Le marché camerounais est pourtant inondé de plusieurs variétés d’eau minérale mais ces firmes ne semblent pas intéresser tous les consommateurs à cause de leurs coûts excessifs, nous a dit un commerçant: «Si je me permets le luxe de boire de l’eau minérale tous les jours, je doute très fort que je rentrerai à la maison avec un bénéfice», a-t-il martelé en ajoutant qu’il préfère se désaltérer à sa guise.
La consommation de ces eaux non contrôlées par les services techniques de l’Etat entraine des maladies hydriques comme le choléra et l’amibiase dont souffrent constamment les consommateurs.