C’est par un comité d’urgence que la Fecafoot a procédé à la nomination du nouveau staff technique et administratif des Lions Indomptables, matérialisant ainsi son refus catégorique d’adouber celui nommé il y a à peine un mois par le ministère des Sports et de l’éducation physique.
En effet le président de l’instance faitière du football camerounais, Samuel Eto’o Fils et son comité exécutif avaient dénoncé l’ingérence du gouvernement dans la gestion du football. Pourtant, selon certains analystes le ministre Narcisse Mouellet Kombi s’était appuyé sur la convention cadre qui lie la Fecafoot et le gouvernement depuis 2015 sur l’organisation et fonctionnement des équipes nationales de football.
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Du jamais vu. La gestion des lions indomptables n’a jamais atteint le fond comme cela est actuellement perceptible à Yaoundé. Pour une équipe nationale, deux staffs vont devoir s’affronter contre le gré des footballeurs qui sont vivement attendus dans les prochains pour la suite des éliminatoires de la prochaine coupe du monde.
La Fecafoot dans son acte de nomination, a pris le soin de maintenir le Belge Marc Brys et ses deux collaborateurs désignés au paravent par le ministère des Sports et de l’éducation physiques comme entraineur national. Le reste du staff technique, administratif et médical a été refait à la guise de l’ancien capitaine des lions indomptables.
A Yaoundé, cette situation ubuesque alimente les commentaires. «C’est une grosse honte pour mon pays que des adultes pétris d’intelligence n’arrivent pas à s’accorder sur la simple gestion de l’équipe nationale. Je crois qu’il est temps que chacun prenne ses responsabilités», a déclaré un fan de l’équipe nationale du Cameroun.
Un autre rencontré dans un supermarché a convoqué l’arbitrage du chef de l’Etat, question de départager les deux parties, ministre des Sports et Fécafoot, à l’égo surdimensionné. Pour l’instant la Fifa et la Caf observent. Il est à craindre que des sanctions soient prises comme la suspension provisoire du Cameroun à toute activité footballisque.