Dès le coup de sifflet final du match contre le Botswana, le 23 décembre au Grand Stade de Tanger (Nord du Maroc), une marée rouge, jaune et vert a déferlé sur la Place de la Nation à Dakar au rythme d’un concert de Klaxons, de chants et de cris de joie. «Un très beau match, nous sommes satisfaits. L’équipe nous a fait plaisir», confie un supporter. Autour de lui, le même refrain revient: le sentiment d’avoir vu un match sérieux, engagé, un match de Lions.
Sur le terrain, les hommes de Pape Thiaw n’ont pas tremblé. Après la victoire étriquée de la RDC face au Bénin (1-0), le Sénégal se devait de frapper fort pour affirmer ses ambitions avant le choc de la deuxième journée. Mission accomplie. Solidaires, disciplinés et efficaces, les Lions ont imposé leur rythme et leur puissance.
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La deuxième période a définitivement fait basculer la rencontre. Dès la reprise, le numéro 11 a enflammé le stade. Servi sur un plateau par Ismaïla Sarr à la 58e minute, il s’offre un doublé d’une finition clinique, digne des plus grands buteurs. Un geste de classe qui a provoqué une explosion de joie à la Place de la Nation. Certains y voient déjà un signe. «La Saint-Nicolas, c’est le 6 décembre. Le 24 décembre, c’est peut-être la Saint Jackson», allusion à Nicolas Jackson, auteur d’un doublé.
Au-delà du score, c’est surtout l’état d’esprit qui a séduit. «Les Lions ont mouillé le maillot, et c’est tout ce que nous attendons d’eux», répète-t-on dans la foule. Fiers, émus, parfois à court de mots, les supporters savourent. «Nous sommes heureux, tellement heureux que les mots nous manquent», lâche une jeune supportrice, drapeau sur les épaules.
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Ce succès place idéalement le Sénégal dans la compétition et confirme sa montée en puissance. Cinq dernières titularisations, six buts et deux passes décisives pour le héros du soir: les chiffres parlent, la confiance aussi. Mais à la Place de la Nation, l’essentiel est ailleurs. Une seule certitude résonne dans la nuit dakaroise: le Sénégal n’a que son équipe, et le Sénégal vaut tous les sacrifices.



