Conakry Sportif Expo 2025: le coup de starter du renouveau sportif national

Débat lors du Salon

Le 17/05/2025 à 14h16

VidéoInfrastructures insuffisantes, formations qualifiantes quasi inexistantes, mécanismes de financement inadaptés... le sport guinéen vit au ralenti et les performances ne sont pas à la hauteur du potentiel dont recèle le pays qui n’organise pratiquement pas d’évènements continentaux. Le Conakry Sportif Expo se veut le coup de starter du renouveau sportif national.

Le rideau est tombé sur Le Conakry Sportif Expo, qui achevé mercredi 14 mai ambitionne de jeter les bases d’une véritable stratégie nationale pour le développement des sports, toutes disciplines confondues. Abordant le thème évocateur de «Le sport, moteur de développement et de réinsertion des jeunes», l’événement a réuni experts, responsables publics, entrepreneurs, athlètes et universitaires venus de Guinée et de l’étranger.

Mass Barry, directeur national des Sports, revient sur cette première expérience «aujourd’hui, la Guinée fait partie des pays qui ont un potentiel sportif important. Pourtant, les événements sportifs de haut niveau sont rares et peu valorisés. Organiser un salon du sport est une première en Guinée. Il était important de mettre cela en place pour créer une plateforme où toutes les disciplines peuvent échanger sur le potentiel sportif à l’échelle du continent, et surtout sur celui de la Guinée, afin de réfléchir à comment mieux le valoriser».

Mais en Guinée, le sport reste largement sous-structuré: les infrastructures sont insuffisantes, les formations qualifiantes quasi inexistantes et les mécanismes de financement inadaptés. Les discussions menées à Conakry ont donc abordé des problématiques cruciales. D’aucun s’est interrogé sur la politique publique à adopter pour professionnaliser le sport et la manière la mieux indiquée d’encadrer les jeunes talents.

Ibrahima Maci Bah, journaliste, confie «J‘ai suivi plusieurs panels. Certains thèmes m’ont particulièrement intéressé, notamment celui sur le sport scolaire. Quand on prend l’exemple du Maroc ou de la Côte d’Ivoire, on voit que ce sont des pays en avance sur le plan sportif, car ils investissent beaucoup dans le sport à l’école. C’est là que tout commence».

Si les échanges ont été riches, la nécessité d’un passage à l’action se fait de plus en plus urgente. L’un des grands défis évoqués est de traduire ces réflexions stratégiques en d’infrastructures modernes, accessibles et durables.

Ce salon marque un tournant: il faut désormais que les débats se traduisent en chantiers, que les engagements deviennent des politiques publiques concrètes, et que le sport guinéen entre enfin dans une ère de structuration, de réalisation et de rayonnement.

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 17/05/2025 à 14h16