Du 26 juillet au 2 août 2025, Kigali a vibré au rythme du Festival Giants of Africa, qui réunissait 320 jeunes filles et garçons venus de 20 pays africains pour une semaine d’entraînement, de compétition, d’inspiration et de célébration du sport. Organisé autour de la BK Arena, du stade Amahoro et d’autres lieux iconiques de la capitale rwandaise, l’événement a mêlé basketball, leadership, musique, culture et entrepreneuriat, dans un esprit résolument panafricain.
Le Maroc, fidèle à ce rendez-vous continental depuis plusieurs éditions, avait déployé une équipe masculine et une équipe féminine composées de jeunes talents encadrés par des coachs passionnés. Malgré un parcours qui s’est arrêté avant les demi-finales pour les garçons et au stade des quarts de finale pour les filles, la délégation marocaine a marqué les esprits.
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À Kigali, dans l’euphorie du Festival Giants of Africa 2025, la délégation marocaine a fait parler d’elle autrement que par les résultats sportifs. Si les équipes masculine et féminine du Royaume n’ont pas atteint les phases finales, elles ont laissé une impression vive et durable, portée par un engagement sincère, une cohésion remarquable et l’excellence de leurs encadrants. En témoigne la double distinction obtenue par le camp marocain : celle de la meilleure entraîneur du tournoi, attribuée à Sofia Bey, et celle de la joueuse la plus améliorée, remportée par Chaimaa Aarab.
Déjà présente en 2023, Sofia Bey est revenue cette année avec une équipe féminine affûtée et motivée. Son émotion était palpable au moment de recevoir la récompense: «Franchement, quand on a fait l’annonce, j’ai tremblé. Je me disais que ce n’était pas moi. C’était une vraie surprise, un honneur. Cela me donne un coup de pouce pour travailler encore plus, découvrir davantage le basketball africain. Et un jour, pourquoi pas être la meilleure coach du monde», a-t-elle déclaré.
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Cette reconnaissance dépasse le cadre du festival. Elle met en lumière la persévérance des femmes dans le sport africain, leur rôle grandissant dans la formation, le mentorat et le leadership.
Dans les gradins comme sur le parquet, l’équipe féminine marocaine s’est montrée soudée, combative et joyeuse. Un exemple pour toutes les jeunes filles du continent qui rêvent d’un ballon orange, d’un terrain à conquérir, d’un destin à écrire.
Chez les garçons aussi, l’esprit Giants of Africa a laissé une empreinte. Omar Karim, joueur de la Team Morocco, évoque la transformation mentale opérée au fil des jours: «J’ai rencontré des jeunes talents africains, mais aussi des entraîneurs qui m’ont aidé à développer ma force mentale. Être un athlète international, c’est beaucoup de travail sur soi. Et je crois que je suis en train de devenir un meilleur joueur grâce à cela», a-t-il dit.
Une dynamique que confirme Reggad Abdou, coach de la sélection masculine: «Nous avons dû nous battre pour vivre cette expérience. Aujourd’hui, je comprends pourquoi. C’est une aventure exceptionnelle qui m’a transformé. Elle m’a aidé à revoir mon organisation, à redéfinir mes objectifs à court, moyen et long termes. Pour moi, c’est l’une des meilleures expériences de ma carrière».
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Au cœur de Kigali, ce festival n’a pas seulement été un tournoi de basket. Il a été un laboratoire de rêves, un accélérateur de destins. Et dans ce processus, le Maroc a pleinement joué son rôle, en contribuant à forger une jeunesse plus forte, plus connectée, et plus consciente de son potentiel.
En quittant le Rwanda, les joueurs et joueuses marocains n’avaient peut-être pas les médailles, mais ils emportaient avec eux des clés. Celles du dépassement de soi, de l’engagement pour l’excellence, et surtout, de l’appartenance à un continent dont les battements de cœur résonnent jusque dans les gymnases.