Haltérophilie: le Cameroun muscle sa stratégie

Une campagne pour promouvoir l'haltérophilie chez les jeunes.

Le 11/05/2024 à 08h36

Vidéo«Le Cameroun est le seul pays d’Afrique subsaharienne à avoir eu quasi-systématiquement des représentants en haltérophilie aux Jeux olympiques» relevait la presse internationale pendant les JO de Tokyo 2021. Pour dénicher de nouveaux talents, la grande campagne de promotion de proximité a été lancée à Yaoundé.

C’est l’esplanade du lycée de Tsinga situé dans le deuxième arrondissement de la ville de Yaoundé qui a servi de cadre au lancement officiel de la grande campagne de promotion de proximité de l’haltérophilie. Les dirigeants de cette discipline sportive dans la région du Centre ont choisi un établissement scolaire afin de susciter l’intérêt des jeunes scolarisés comme en témoigne Guy Michel Ntouba, secrétaire général de la Ligue régionale du Centre. «Nous avons constaté que les jeunes ne s’intéressent pas à l’haltérophilie comme ils le font pour autres disciplines sportives. La vérité, est qu’ils n’en connaissent pas les règles. C’est la raison pour laquelle nous avons initié cette campagne qui va également nous permettre de rajeunir nos effectifs pour assurer la relève.»

Guy Michel Ntouba rappelle que «l’haltérophilie est l’une des disciplines les plus pourvoyeuses des médailles au Cameroun.» A ce propos, l’un des encadreurs des jeunes nous a confié qu’aux récents Jeux africains Accra 2024, les deux médailles d’or engrangées par le Cameroun ont été remportées par l’haltérophile Junior Periclex Ngadja Nyabeyeu dans deux catégories différentes.

Le lancement de la campagne à Yaoundé a donné lieu à une compétition à l’issue de laquelle des distinctions honorifiques ont été attribuées aux jeunes méritants.

En décidant de promouvoir l’haltérophilie, les organisateurs ont répondu favorablement au Président de la République qui a toujours clamé qu’il n’y a pas de sport majeur ni de sport mineur au Cameroun. Pour Paul Biya, tous les sports se valent et les responsables des fédérations et d’associations civiles sportives doivent s’investir à fond afin de faire prospérer tous les sports dans le pays.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 11/05/2024 à 08h36