C’est avec beaucoup de stupéfaction que les Camerounais ont suivi la rencontre de football du 7 septembre dernier entre le Cameroun et la Namibie (1-0). Match comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, Maroc 2025.
A la seule vue de la pelouse sur le petit écran pour les uns et au stade pour les autres, de nombreux citoyens n’ont pas reconnu le beau stade de Roumdé Adjia de Garoua, l’un des stades rénovés dans le cadre de la CAN organisée à domicile.
Le stade de Garoua, situé dans le chef-lieu de la région du Nord, avait été choisi pour cette rencontre par la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) contre l’avis à la fois de l’Office National des Infrastructures et Equipements Sportifs (Onies) et du ministère des Sports et de l’Èducation Physique (Minsep). L’arbitrage de cet autre différend entre la Fecafoot et le Minsep a été assuré par le Premier ministre.
C’est donc un stade à la pelouse d’une qualité honteuse qui a été servi à la Confédération Africaine de Football (Caf). Un choix que de nombreux Camerounais n’ont guère apprécié. «Ce n’est pas cette image que notre pays doit envoyer au monde entier. Non le pays de Roger Milla mérite mieux», a déclaré un technicien en bâtiments et travaux publics rencontré au quartier Omnisport de Yaoundé.
Plus loin, une dame après avoir fustigé la mauvaise politique des pouvoirs publics, a relevé que le Cameroun a grand intérêt à entretenir ses infrastructures qui lui ont coûté d’énormes sommes d’argent. Avant le choix du stade Omnisport de Garoua, l’Onies avait déjà rejeté l’hypothèse du stade de Japoma de Douala à cause de son incapacité à abriter un match international pendant la saison pluvieuse. Une déclaration inquiétante pour plusieurs citoyens qui avaient la ferme conviction que le Cameroun s’est doté de meilleures infrastructures sportives comme celles connues dans d’autres pays.
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La stupéfaction est plus grande quand le Minsep n’oriente les rencontres internationales qu’au stade omnisport de Mfandéna à Yaoundé construit en 1972 par l’ancien président de la République, Amadou Ahidjo. Pourtant le pays compte une dizaine de stades dont quatre actuellement homologués par la CAF.