Quatre mois après la CAN, la Côte d’Ivoire se veut un modèle en matière de gestion des infrastructures sportives

Les infrastructures de la CAN bien entretenus.

Le 30/06/2024 à 18h30

VidéoQuatre mois se sont écoulés depuis la fin de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023, un événement qui a mis la Côte d’Ivoire sous les feux des projecteurs. L’organisation de ce tournoi a entraîné des investissements massifs dans les infrastructures sportives à travers le pays. L’ensemble de ces infrastructures sportives à l’image du Stade olympique d’Ebimpé restent praticables et toujours en bon état. C’est le constat que nous faisons après une visite dans quelques-uns de ces joyaux.

La Côte d’Ivoire a construit et rénové plusieurs stades à la faveur de la CAN 2023, notamment le Stade olympique d’Ebimpé, le Stade Félix Houphouët-Boigny, le Stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro, le Stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo, le Stade Laurent Pokou de San Pédro et une vingtaine de terrains d’entrainement. Ces infrastructures de classe mondiale ont impressionné les visiteurs et les équipes participantes.

Cependant, après la compétition leur maintenance représente un défi majeur pour le pays. Les coûts élevés d’entretien et le besoin constant de personnel qualifié pour maintenir ces installations en bon état sont des préoccupations permanentes. À ce jour, aucun de ces joyaux ne présente aucun signe de détresse, aucun signe de dégradation.

Au cours d’une visite, le ministre délégué en charge des Sports et du Cadre de vie, Adjé Silas Metch, a rassuré les populations sur la bonne gestion des infrastructures de la CAN. Selon lui, la Côte d’Ivoire est et sera une exception dans le cadre de la gestion des infrastructures sportives héritées des grands événements tels que la CAN. La Vision du président de la République est de faire de la Côte d’Ivoire une référence et un modèle dans le cadre de la gestion des infrastructures. Cette vision est donc traduite en actions concrètes et fait l’objet d’un suivi de tout instant du Premier ministre, Robert Beugré Mambé.

«Aujourd’hui, les infrastructures de la CAN représentent pour l’Ivoirien un élément de fierté comme le sont la statue de la Liberté pour l’Américain et la tour Eiffel pour le Français. Les infrastructures de la CAN comprennent six stades, vingt-quatre terrains d’entraînement, trois cités CAN et un hôtel. Ces différentes infrastructures sont totalement fonctionnelles et reçoivent régulièrement des activités: des matchs des championnats nationaux de football ligue 1, 2 et D3, la finale de la Coupe nationale, des compétitions d’athlétisme, des activités religieuses et politiques, des salons et séminaires, des circuits de visites, des tournages de films... Les cités CAN et l’hôtel sont également fonctionnels même s’ils ne sont pas tous exploités avec l’ensemble des commodités pour certaines», a souligné Ousmane Gbané.

Les terrains d’entraînement construits à cet effet ont été une bénédiction pour le développement du sport dans le pays. Ces installations offrent aux formations locales des opportunités d’entraînement et compétitions dans des conditions optimales. Quatre mois après la CAN, les infrastructures sont pleinement opérationnels et accueillent déjà des rencontres comme avec le Benin, les Seychelles et bien d’autres...

Et le directeur de l’Office national des sports d’ajouter, «L’ONS a recruté un expert Green Keeper depuis le Maroc qui encadre de jeunes nationaux. Les résultats sont au-delà de nos espérances. L’objectif étant à moyen terme de réaliser l’entretien de toutes les pelouses par des nationaux. Cette option concourt à l’insertion des jeunes dans un secteur porteur et à créer des champions nationaux qui pourront vendre leurs expertises dans la sous-région et au-delà», a révélé Ousmane Gbané.

Didier Pascal, directeur agence de Grégori international, entreprise en charge de l’entretien, de la rénovation des pelouses et de l’intérieur des stades, rassure également que les questions d’inondation comme le cas du stade d’Ebimpé et qui a rejailli négativement sur cette infrastructure sportive avant la CAN 2023, ne sont désormais que de vieux souvenirs. «Nous nous assurons de l’imperméabilité des pelouses. Vous êtes là et vous pouvez vérifier de vous-même (…), je puis vous rassurer que malgré les pluies fortes de ces derniers temps, les pelouses restent impeccables».

La population ivoirienne peut donc être rassurée. La Côte d’Ivoire est et sera une exception dans le cadre de la gestion des infrastructures sportives héritées de la CAN 2023. Le pays est, en tout cas, une référence et un modèle dans le cadre de la gestion des infrastructures.

Les investissements estimés à 500 milliards de Fcfa, réalisés dans les infrastructures ont porté leurs fruits, mais la véritable réussite réside dans la capacité du pays à maintenir et à utiliser ces installations pour le bénéfice de tous. Avec des stratégies appropriées et une gestion rigoureuse, la Côte d’Ivoire peut espérer que l’héritage de la CAN 2023 soit durable et profite aux générations futures.

Par Emmanuel Djidja (Abidjan, correspondance)
Le 30/06/2024 à 18h30