Vêtus de leurs tenues traditionnelles, ces jeunes athlètes ont défilé avec les drapeaux de leurs pays dans une ambiance mêlant sport et culture. Durant quelques instants, ils ont cessé d’être de simples basketteurs pour devenir des ambassadeurs culturels, incarnant la richesse et la diversité du continent.
Lancé en 2003 par Masai Ujiri, figure emblématique du basketball mondial, le programme Giants of Africa a pour mission d’utiliser le basketball comme outil d’émancipation et de transformation pour la jeunesse africaine. Après une première édition en 2023, Kigali accueille à nouveau cette célébration du 26 juillet au 2 août 2025.
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«Le Festival Giants of Africa est une célébration dynamique du talent, du leadership et de l’unité», a déclaré Nelly Mukazayire, ministre rwandaise des Sports, lors de la cérémonie d’ouverture. «C’est un mouvement qui ouvre des opportunités, renforce la confiance et célèbre le potentiel illimité de nos jeunes».
Les Marocains au Festival Giants of Africa 2025.. le360 Afrique/Fraterne
Masai Ujiri, ancien dirigeant des Raptors de Toronto qui lui doivent l’unique titre canadien de NBA, a lancé un message fort: «Nous sommes une Afrique sans frontières. Nous sommes ensemble. Ces jeunes ici présents vont rendre notre continent formidable. Nous sommes riches dans nos âmes, dans nos talents, dans ce que nous sommes, parce qu’ici, c’est chez nous».
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Le président Paul Kagame, fidèle soutien du programme, a également pris la parole, rappelant la force du potentiel africain: «Je vous invite à croire en les géants qui sommeillent en vous. Ensuite, allez-y, travaillez dur… Et cela fera ressortir le géant qui est en vous».
Mais Giants of Africa ne se limite pas au sport: pendant une semaine, les jeunes participent à des ateliers de développement personnel, des forums de leadership, et des activités culturelles visant à forger des ponts entre les cultures africaines.
Et le choix de Kigali comme hôte n’est pas anodin. Le Rwanda, devenu un acteur majeur du sport en Afrique, mise sur l’infrastructure, la jeunesse et la vision.
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BK Arena, la plus grande salle intérieure d’Afrique de l’Est, dotée d’une capacité de10.000 places pour un coût de construction de104 millions de dollars, est un exemple concret de cette ambition. Le pays a déjà noué des partenariats sportifs prestigieux — avec Arsenal FC, PSG et Bayern Munich — contribuant à générer plus de 445 millions de revenus touristiques en 2022 et une valeur médiatique supérieure à 160 millions de dollars.
Aujourd’hui, le marché africain du sport pèse entre 12 et 15 milliards de dollars, soit 0,5% du PIB du continent. Il pourrait atteindre les 20 milliards de dollars d’ici 2035 si les investissements sont à la hauteur.
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Dans les pays comme le Maroc, qui participe également à ce festival, le sport représente déjà plus de 1% du PIB.
Investir dans les infrastructures polyvalentes, former les talents, soutenir les industries créatives (médias, tourisme, contenus numériques), c’est créer des emplois, attirer les visiteurs, dynamiser l’économie locale.
Le Rwanda, en misant sur des événements comme le Basketball Africa League, le Tour du Rwanda ou l’UCI World Championship, enregistre chaque année des retombées considérables en revenus directs et indirects. Le potentiel est immense: il suffit d’y croire, de structurer et d’investir selon les spécialistes.