Kiosque le360 Afrique: l’économie tunisienne n’arrive pas à se relever de la crise aigue dans laquelle elle est plongée depuis la révolution de 2010, suivie des attaques terroristes qui ont ciblé le secteur touristique, un des poumons de l’économie tunisienne.
Conséquence, tous les clignotants de l’économie du pays sont dans le rouge. Ainsi, le taux de croissance du second trimestre 2017 s’est établi à 0,1%, selon les données de l’Institut national de la statistique (INS).
Parallèlement, le déficit de la balance commerciale pour les 8 premiers mois de l’année a dépassé 10 milliards de dinars tunisiens, en aggravation de 22% par rapport à la même période de l’année dernière.
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Dans le même ordre d’idée, le déficit de la balance des paiements courants s’est établie à 6,6% du PIB au terme des 8 premiers mois, contre 5,8% à fin août de l’année dernière, pour une norme admise au niveau internationale de 3%. «A ce rythme, il devrait atteindre 10% du PIB à la fin de l’année. Un record absolu pour la Tunisie», lit-on dans kapitalis.com.
Conséquence de cette situation, les réserves de change du pays ont fortement chuté. Ainsi, malgré les prêts octroyés par les bailleurs de fonds étrangers, les avoirs extérieurs de la Tunisie n’assurent désormais qu’un peu plus de 90 jours d’importation.
Du coup, le gouvernement recourt à la planche à billets avec comme conséquence une dépréciation du dinar tunisien vis-à-vis des devises étrangères et des craintes inflationnistes.