Les résultats du sondage réalisé par la société tunisienne Elka Consulting pour le compte de l’Institut républicain international (IRI) sont éloquents quant à la perception des Tunisiens de la situation économique, politique et sociale de leur pays.
Il ressort de cette enquête, la seconde du genre organisée par cet institut, que la corruption est la préoccupation majeure des Tunisiens. 89% des sondés affirment que la corruption est aujourd’hui plus élevée qu’avant la révolution de 2011 qui a renversé le régime de Ben Ali, pourtant accusée d’être très corrompu.
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Et parmi les secteurs ou établissements les plus corrompus du pays figurent la santé. Les hôpitaux tunisiens sont en tête des établissements où les Tunisiens font le plus face à la corruption.
De même, 87% des Tunisiens sondés décrivent que la situation économique du pays comme très mauvaise (61%) ou mauvaise (26%). Sur le même registre, 44% estiment que le chômage est le plus grand problème auquel fait face le pays.
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Et pour sortir le pays de la crise, 72% des répondants estiment que la lutte contre la corruption est le meilleur moyen pour faire face à la crise économique. Ce que le gouvernement tunisien semble peut-être avoir compris en lançant il y a quelques semaines une lutte acharnée contre la corruption qui a touché particulièrement certains barrons proches de l’ancien régime.
Autre enseignement de ce sondage, les Tunisiens ne font plus confiance aux politiques. Ainsi, 50% des sondés affirment qu’ils sont «peu» (9%) ou «très peu» (41%) à avoir l’intention de participer aux votes pour les prochaines élections municipales.
Ce sondage a concerné un échantillon de 1.226 Tunisiens âgés de 18 ans.