Cette visite du Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, du 12 au 15 décembre dernier en Arabie Saoudite, est intervenue suite à celle effectuée en Tunisie par le Prince héritier saoudien Mohamed ben Salmane.
Au-delà des entretiens protocolaires avec le roi Salmane ben Abdelaziz al Saoud d’Arabie Saoudite, cette visite avait une forte connotation économique.
La Tunisie, engluée dans une crise économique depuis la révolution de 2011, est à la recherche de ressources financières et les investissements saoudiens nécessaires à sa reprise économique arrivent à point nommé.
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Cette première visite du Premier ministre tunisien dans un pays du Golfe a été marquée par l’octroi d’importants financements saoudiens. Au total, l’Arabie saoudite a octroyé 830 millions de dollars (2.450 millions de dinars tunisiens) sous forme de prêt et d’aide.
En détail, le montant de cette aide comprend un appui budgétaire de 500 millions de dollars, une ligne de financement du commerce extérieur de 230 millions de dollars et un prêt de 100 millions de dollars devant contribuer au financement des investissements dans le secteur agricole et l’approvisionnement en eau potable.
L’appui budgétaire permettra au gouvernement de faire face à l’exécution du budget dans un contexte difficile de faiblesse des recettes budgétaires.
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Parallèlement, les deux pays ont prôné l’intensification des investissements saoudiens en Tunisie.
L’Arabie Saoudite demeure l’un des principaux investisseurs arabes en Tunisie. On compte près d’une quarantaine d’entreprises saoudiennes implantées sur le sol tunisien, pour un investissement global de 300 millions d’euros, avec quelques 10.000 emplois créés.
C’est pour attirer davantage d’investisseurs saoudiens que le Premier ministre tunisien s’est déplacé au siège du Conseil des chambres de commerces saoudiennes pour présenter les opportunités d’investissement en Tunisie, l’environnement des affaires et les secteurs phares de l’économie tunisienne.
De même, Youssef Chahed a souligné l’importance que pourra jouer la Tunisie de part sa position géographique et des multiples accords qu’elle a signés avec des pays européens et africains.