Tunisair n’a pas quitté la zone de turbulences dans laquelle elle se trouve depuis quelques années déjà, comme en attestent les résultats enregistrés par la compagnie au terme du premier semestre 2019, comparativement à la même période de l’année dernière, selon les données fournies par la Bourse de Tunis, où la compagnie est cotée.
Ainsi, l’indicateur principal de l’activité de la compagnie a été marqué par un net repli du nombre de passagers transportés qui est descendu de 702 000 à fin juin 2018, à 646 000 passagers à fin juillet 2019, soit une baisse de 8,7%, ou, en valeur absolue, une différence de 56.000 passagers.
Cette baisse du nombre de personnes transportées peut s’expliquer par l’arrêt des dessertes jugées non rentables par la compagnie qui traverse depuis des années une crise aiguë.
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Cette baisse de l’activité s’est traduite par une perte de parts de marché de 39% à 36,9%.
Outre la forte concurrence des compagnies étrangères, Tunisair est aussi plombée par la qualité de son service.
En effet, la régularité des vols a chuté de 45% en 2018, à 39,9% durant le premier semestre 2019, ce qui décourage de nombreux clients de la compagnie.
Seul bonne nouvelle, les revenus générés par l’activité de Tunisair se sont établis à 664,28 millions de dinars tunisiens au titre du premier semestre 2019, un chiffre en augmentation de 4,35% par rapport à la même période de l’année dernière.
Par ailleurs, si la dette de la compagnie a légèrement baissé de -2,94% à 989 millions de dinars tunisiens, la dette de Tunisair reste colossale.
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Face à cette situation, un plan de sauvetage a été annoncé, qui s’articule autour de trois leviers.
D’abord, "tailler" sur les effectifs pléthoriques, avec un licenciement prévu de 1.146 employés sur les 7.800 que compte la compagnie pour 28 appareils dont 7 loués.
A titre de comparaison, Royal Air Maroc qui compte plus de 56 appareils emploie environ 4.000 salariés.
Ensuite, la compagnie table sur une injection de fonds de la part de l’Etat afin de réduire son endettement et assurer la poursuite de l’exploitation de la compagnie.
Enfin, l’Etat s’est engagé à renforcer et à rajeunir la flotte de la compagnie.