Enfin. Après huit longues années de silence, les spéculations sur l’état de santé de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali ont fini par sortir celui-ci de sa réserve habituelle.
En s’adressant aux Tunisiens, hier, mercredi 15 mai, après des déclarations faisant état d’une détérioration de son état de santé, l’avocat et porte-parole de l’ancien homme fort de la Tunisie a publié une lettre de celui-ci, qui dément les rumeurs annonçant qu’il est «agonisant» voire «mourant».
Dans cette lettre, Ben Ali, en exil en Arabie Saoudite depuis el 14 janvier 2011, conteste les informations relatives à son état de santé et refuse catégoriquement que sa personne «soit sujette à la récupération politique».
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Il a aussi assuré aux Tunisiens qu’il suivait de très près la situation que traverse le pays depuis son départ. «Je suis la situation de mon pays comme tous les Tunisiens qui souhaitent du bien à leur pays. Je ne pense pas que le moment est venu pour les Tunisiens de se soulever les uns contre les autres, mais plutôt de s’unir pour protéger leur pays et de le sauver d’une situation économique critique», explique clairement l’ancien président dans cette lettre.
Par la même occasion, Zine El Abidine Ben Ali appelle «le peuple et les dirigeants tunisiens à garder espoir en l’avenir et à dépasser ces situations exceptionnelles que traverse le pays», ajoutant qu'il fera «tout ce qui est possible au profit de [sa] chère Tunisie pour laquelle nous avons travaillé sincèrement pendant 50 ans, et pour laquelle nous n’avons fait aucun compromis sur son indépendance, sa souveraineté et le droit de son peuple à la croissance et au développement».
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Pour conclure, Ben Ali, aujourd'hui âgé de 82 ans, tout en remerciant les milliers de Tunisiens qui lui ont témoigné amour et respect a fait cette promesse: «soyez certains [que] je reviendrai, si Dieu le veut».
Toutefois, ce retour risque de ne pas se réaliser de sitôt, sachant que l’ancien président a été condamné à de très longues peines, dans le cadre de plusieurs affaires de corruption et d’abus de biens sociaux.