Conférence de Berlin sur la Libye: la Tunis boude à cause d'une "invitation tardive"

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Le 19/01/2020 à 06h16, mis à jour le 19/01/2020 à 07h23

La Tunisie a rejeté, samedi, une invitation tardive de la part de la chancelière allemande, Angela Merckel, pour prendre part au congrès de Berlin pour la Libye, prévu dimanche 19 janvier.

"La Tunisie se trouve dans l'impossibilité de participer à cette conférence en raison de l’invitation, parvenue tardivement, et de la non-participation aux réunions préparatoires de la conférence qui se sont tenues depuis le mois de septembre dernier", a précisé le ministère tunisien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Il a précisé que "la Tunisie avait pourtant insisté à ce qu’elle soit en tête des pays appuyant tout effort international qui prend en considération ses intérêts ainsi que ceux du peuple libyen frère".

Le ministère a, en outre, mis l’accent sur la volonté affichée de la Tunisie de jouer un rôle efficace en tant que force de proposition aux côtés des autres pays œuvrant pour la paix et la sécurité dans le cadre de la légitimité internationale.

C’est dans l’intérêt de la Tunisie que de voir la paix et la sécurité régner en Libye, sans compter le fait qu’elle soit membre non permanent au Conseil de sécurité et qu’elle préside l’actuelle session de la Ligue des Etats Arabes, lit-on dans le même communiqué.

Il a relevé que "la décision de la Tunisie de ne pas pouvoir répondre favorablement à l’invitation de la République Fédérale d’Allemagne (…) ne l’empêchera pas de poursuivre ses efforts soutenus pour instaurer la paix et rapprocher les points de vue entre les différentes parties libyennes".

Le ministère a rappelé, par ailleurs, que la Tunisie s’est engagée depuis le début de la crise Libyenne "à ne pas s’ingérer dans les affaires internes de ce pays frère et à inciter les parties libyennes au dialogue".

La même source a souligné que la Tunisie, qui demeure attachée à cette orientation, ainsi qu’à une solution politique issue de la libre volonté des Libyens, loin de toute intervention étrangère, se tient à égale distance de tous les protagonistes libyens.

"L’instabilité de la situation en Libye est une question de sécurité nationale pour la Tunisie (…) qui pourrait être amenée à prendre des mesures exceptionnelles au niveau de ses frontières dans le but de les sécuriser et de défendre sa sécurité nationale devant une éventuelle escalade de la crise en Libye", note la même source.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 19/01/2020 à 06h16, mis à jour le 19/01/2020 à 07h23