Ce Tunisien, en détention préventive depuis son expulsion d'Allemagne où il résidait, "a comparu (vendredi) devant un juge d'instruction au pôle antiterroriste, qui a décidé de le remettre en liberté provisoire puisque aucune charge n'a été retenue contre lui", a indiqué Sofiène Sliti, qui a toutefois précisé que l'enquête "était toujours en cours".
"Pendant ses 15 jours de détention préventive, Sami Idoudi a fait l'objet d'une enquête du pôle antiterroriste, qui n'a trouvé jusqu'à ce jour aucune preuve d'implication dans des affaires terroristes", a expliqué vendredi Sliti.
"Son passeport est retenu par la justice parce que l'enquête n'a pas été encore terminée", a-t-il ajouté.
Sami Idoudi, 42 ans, avait été expulsé le 13 juillet par Berlin mais un tribunal allemand avait ordonné son renvoi en Allemagne jugeant que cette reconduite était "totalement illégale" et violait les "principes fondamentaux de l'Etat de droit".
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Après son expulsion, il avait été mis de détention préventive en Tunisie pour soupçons d'implication dans des "actes terroristes".
Il a suivi "des entraînements en Afghanistan et c'est (l'ancien) garde du corps d'Oussama ben Laden", avait alors affirmé le porte-parole du pôle antiterroriste.
Marié et père de famille, Sami Idoudi vit depuis 2005 à Bochum (Allemagne). En avril, il avait été classé comme personne dangereuse par les autorités régionales de Rhénanie du Nord-Westphalie.
En 2015, une cour de justice allemande avait jugé que Sami Idoudi avait soutenu Al-Qaïda et participé à la fin des années 1990 à un entraînement militaire dans un camp de l'organisation en Afghanistan.
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L'intéressé avait nié ces affirmations et réfuté avoir été le garde du corps d'Oussama ben Laden, assurant avoir suivi une formation religieuse au Pakistan durant cette période.
Son expulsion a longtemps été bloquée par la justice allemande en raison des risques de torture qu'il encourait, selon elle, s'il venait à être remis aux autorités tunisiennes.
"Contrairement à ce qui a été dit par certains, Sami Idoudi n'a pas été torturé lors de sa détention et la justice a enquêté avec lui tout en respectant les normes et les conventions internationales", a souligné vendredi le porte-parole du pôle antiterroriste tunisien.